• ➤ Anneke Lucas : Conférence TEDx Magistrale d'une Survivante (pédocriminalité de réseau élitiste)

    ➤ Anneke Lucas

    Transcription :

    Je viens de Belgique, mais à la fin de l'adolescence, je me suis échappée de là et je me suis enfuie en France, puis je suis partie vers l'ouest. Je suis d'abord allée en Angleterre, puis à New York, puis je me suis enfuie plus loin sur la côte ouest des États-Unis, puis ai débarqué à Los Angeles. Au bout de quelques années, je recommençais à m'agiter et je voulais m'évader à nouveau, mais je me suis rendu compte que si je voulais aller plus à l'ouest, j'allais me retrouver en Extrême-Orient.

     Le voyage vers l'extérieur, l'évasion, était donc terminé et je me suis rendu compte qu'il fallait que j'y aille, que je devais me regarder en face, alors j'ai commencé un voyage qui a duré 30 ans, un voyage absolument épique, faisant face à une mort sombre à oas, face à de grands gouffres où je devais sauter en sachant que quelque chose plus grand que mon petit égo était là pour m’attraper. Parfois, je ressentais la douleur du monde entier, mais après 30 ans, je suis sorti victorieuse, j'ai été capable d'être "Moi", j'ai eu la chance d'avoir une idée de ce que cela pouvait signifier : "Moi".

    Bébé, j'ai été élevée par une mère psychopathe et, vous savez que nous sommes tous nés pareils, nous sommes des petites choses innocentes et douces, et pour vivre nous avons besoin de cette réflexion de nous-mêmes comme petits êtres humains. Et je ne recevais pas cela de ma mère, mais il y avait une personne qui prenait soin de moi qui me l'a donné, et je me souviens très bien qu'elle m'a enveloppé contre son corps avec des emballages de fortune, c'était avant que la mode soit de tenir nos bébés devant nous. Elle prenait soin des autres bébés, mais me tenait dans ses bras et je pouvais ressentir ce qu’était être moi. Elle a été là les trois premières années de ma vie.

    Ma mère m'a vendu à un groupe de psychopathes quand j'avais six ans. C'étaient des psychopathes très bien organisés, ils n'étaient pas seulement de Belgique, c'étaient des hommes qui venaient du monde entier et j'ai découvert beaucoup plus tard que beaucoup de ces hommes avaient une place importante sur la scène mondiale. C'étaient des dirigeants mondiaux, des politiciens, des dirigeants de pays, et puis il y avait ceux qui contrôlaient les dirigeants du monde ensemble dans ce club, et ils y faisaient les choses les plus sombres qu'on puisse imaginer et j'ai vécu et été témoin de cela de l'âge de 6 à 11 ans, quand j'ai été sauvée par une personne de l'intérieur.

    Aujourd'hui, je travaille dans les prisons pour courtes et longues peines de New York où je vis actuellement. Et j'ai une association qui s'appelle Yoga Libération Prison. Je peux m'identifier à tout le monde parce que les personnes incarcérées ont tendance à être traumatisées, déjà là où elles se trouvent, mais aussi dans ce qu’elles ont souvent subi beaucoup de traumatismes dans leur passé, souvent du même degré de violence que ceux auxquels j'ai survécu, sans le privilège que j'ai eu de passer 30 ans de ma vie à me concentrer uniquement sur ma guérison. Et puis, je m'identifie aussi aux gens qui viennent s'entraîner pour aller dans les prisons avec moi.

    Et quand j'ai commencé à partager mon histoire en 2013, à la fin de cette période de 30 ans, j'ai été interviewée, puis j'ai commencé à parler. Cependant, aujourd'hui c’est la première fois que je reviens en Europe pour en parler.

    Ce que nous créons avec Yoga Libération Prison est un exemple de ce à quoi le monde pourrait ressembler, comme peut-être ici aujourd'hui où nous souhaitons tous vraiment changer le monde pour le mieux.

    Nous sommes maintenant à l'âge atomique, nous sommes déjà passés aux pratiques spirituelles et la plupart d'entre nous savent que nous ne sommes pas seulement ce corps fini, que nous avons ces voyages intérieurs, et ceux-ci sont très réels. Mais d'une certaine façon, le Monde semble être plus chaotique et plus sombre que jamais.

    Alors qui va gagner ? La lumière ou l'obscurité ?

    La lumière est conscience, donc nous avons besoin de conscience, de conscience de la réalité des ténèbres, du fait que ce monde est gouverné par des psychopathes, et je pense que généralement nous ne savons pas vraiment ce que sont les psychopathes et nous ne pouvons pas vraiment les reconnaître. Connaissez-vous une façon de le voir ? Quelqu'un qui semble trop beau pour être vrai, que ce soit dans nos relations amoureuses ou en politique, c'est quelqu'un qui joue à être humain et qui le fait paraître si simple, apparaissant habituellement comme une meilleure version de nous-mêmes, et avec tous nos sentiments confus nous voulons les imiter, que ce soit une célébrité ou qui que ce soit d’autre que nous mettons au sommet de notre modèle hiérarchique.

    Ce modèle hiérarchique est un modèle basé sur le traumatisme, et au sommet on trouve les psychopathes, les plus malades, et au bas on trouve les populations vulnérables, les prisonniers, les pauvres. Et puis, au milieu, il y a la plupart d'entre nous qui sommes absolument traumatisés par ce système et qui, en même temps, cherchent peut-être à faire le bien dans le monde. Donc la meilleure façon de trouver le monstre est d'aller à l'intérieur.

    En ce qui concerne les psychopathes, je parlais du petit bébé tout à l'heure, et bien le psychopathe est la personne qui n'a pas eu l'occasion d'expérimenter cette innocence parce que ses parents ou ceux qui prenaient soin de lui se projetaient déjà sur lui, donc il n'y avait pas dans les yeux des parents l’image de cette petite chose innocente qu’est un bébé, cette réflexion était absente de leurs yeux. Car c'est ce sentiment qui nous rend humains, c'est le sentiment qui conduit à la conscience et c'est mon voyage dans le ressenti qui me fait prendre davantage conscience de moi-même et en conséquence, de pouvoir également avoir une réflexion sur le monde extérieur.

    Et je ne pense pas qu'aucun d'entre nous n’y échappe vraiment parce que le modèle dans lequel nous vivons rend vraiment impossible la présence inconditionnelle des parents pour leurs enfants, et plus l'enfant est jeune, plus tout est vie et mort, donc si le médecin vous dit de laisser votre bébé pleurer et de ne pas l’écouter quand il semble ressentir beaucoup de douleur... et bien cela ressemble à de la torture car le bébé ressent de la torture et le traumatisme apparaît à ce moment même.

    Ainsi, sur notre chemin, oui, le yoga et la méditation sont d’une grande aide pour devenir conscients des autres perspectives. C'est très important, cependant on ne peut pas faire ça et tourner le dos à la partie sentimentale. Nous pensons tous plus ou moins que la pensée rationnelle est plus importante que les sentiments. Je dis qu’ils sont probablement tout aussi importants. Nous devons les équilibrer, mais on ne sait pas grand-chose sur le parcours traumatique d'une personne. Nous ne savons généralement pas qu’un comportement particulier peut être la conséquence d’un traumatisme, et que celui-ci peut être lu dans le comportement de quelqu'un. Nous pouvons lire l'esprit des gens plus facilement lorsque nous avons nous-mêmes vécu traumatismes après traumatismes.

    Le traumatisme est la peur de la mort, de perdre son corps physique ou le corps d'un être cher. Ainsi, dans ce moment de peur de la mort, toute l'activité cérébrale se concentre sur la survie, dans la partie la plus primitive du cortex, et toute l'activité cérébrale s'arrête. J'ai passé beaucoup de temps dans cet état. Nous ne sommes pas humains dans cet état. Et les psychopathes sans sentiment sont tout le temps dans cet état, en le cachant grâce aux fonctions les plus évoluées de notre cerveau.

    Je n'ai donc jamais vu un agresseur dont je ne savais pas qu'il avait lui-même été maltraité dans l’enfance parce que, dans mon vrai travail d’alors, qui était d’être à l'écoute de l'agresseur et de lui donner ce dont il avait vraiment besoin, j'avais cette image du petit garçon qui était vulnérable, qui me donnait sa vulnérabilité à moi l’esclave sexuel, afin de contrôler totalement cette vulnérabilité, et si je ne leur avais pas donné ce dont ils avaient vraiment besoin, si j'avais suivi mon impulsion qui était peut-être de rire d'eux, ou de ce dont ils avaient peur, alors j'aurais été tuée et il n'y aurait eu aucun témoin de cette vulnérabilité, de cette humiliation, de cette répétition des abus, de tous ces sentiments réprimés autour de ces abus.

    Donc, pour quelqu'un qui n'a pas commencé à guérir, le meilleur moyen de faire sortir la chose du système - parce que c’est là et que ça doit sortir - c'est d'aller dans ce même mode combat/fuite/effondrement, dans cet état barbare primordial pour aller dans le mode combat et obtenir cette libération temporaire. C'est là où nous pouvons nous battre, nous pouvons tuer le prédateur ou fuir, et alors, il suffit de reprendre son souffle et oublier tout ça, il n’y aura pas de traumatisme ni dans le corps ni dans l’esprit. Cependant quand nous étions des enfants, nous étions pétrifiés, et tout était pétrifié.

    Ces hommes, certains des plus maléfiques du monde, j'en suis presque sûre, étaient comme des parents pour moi et certains ont réfléchi sur moi l’image dont j'avais besoin pour mon propre développement émotionnel, et je les ai aimés. Alors j'essaie de comprendre parce que je sais que personne n'est vraiment un monstre, mais bien sûr les psychopathes se comportent en monstres. J'aime les considérer comme des dinosaures en costumes d'affaires. Ils sont désuets parce que nous sommes déjà à une époque où nous nous éloignons de la matière en tant que réalité finale et si vous n'avez pas accès au sentiment, vous êtes relégués au monde de la matière, à vous-même, le corps physique étant finalement tout ce que vous êtes. Et donc ils sont très portés sur le rajeunissement, je vous épargne le récit de la manière dont ils le font car c’est très barbare.

    Ainsi, dans mon travail actuel, j'ai l'occasion de faire ce qu'on m'a demandé de faire quand j'étais enfant, après avoir parcouru ces multitudes de vastes régions du monde émotionnel pour finalement revenir à moi-même, sans culpabilité, et éveillée à tout ce que l'univers m'envoie.

    Maintenant, si nous regardons la société et voulons gravir les échelons, on nous demande de ne pas ressentir de traumatisme, et plus nous montons, plus on nous demande d'abandonner nos principes et plus il y a de scandales sexuels en chemin, que ce soit dans le monde des affaires ou dans le yoga, qui doivent rester secrets. Et si on ne se tait pas, nous sommes éjectés et ne faisons plus partie du club. Et tout en haut, bien sûr, il y a les personnes qui sont les plus malades et les plus traumatisées, alors lorsqu'un psychopathe tue un bébé, il se libère de l'histoire d'un traumatisme qu'il a vécu lorsqu'il était un petit bébé et qu'il s'est senti mort. Sans le savoir il répète son histoire traumatique.

    Ce qu'il y a de grand dans ce voyage vers l'intérieur. Maintenant, c'est complètement invisible, j'ai quelques personnes avec qui je me sentais en sécurité, mais ce qui est bien, c'est que nous n'avons pas besoin de voyager pour le faire, vous pouvez le faire ici et maintenant. Il est difficile d'entendre parler de la réalité de l'obscurité du monde parce qu'elle exige de nous que nous vivions certains sentiments, peut-être traumatisants, le choc et l'incrédulité, la colère, l'atterrissage de la réalité et la douleur qui l'accompagne, et peut-être la colère, le dégoût, ce n’est pas facile. Mais j'ai été étonnée de voir à quel point le public est réceptif, et je peux vous dire que cela a été un défi de rester ici en Europe aujourd'hui et de me sentir entendu et de m'autoriser à ressentir la guérison. Passez une agréable journée et puissions tous être victorieux.

    Traduction : http://reveildeslosers.canalblog.com/archives/2019/08/04/37542856.html

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  • Commentaires

    1
    Storm
    Samedi 11 Janvier 2020 à 21:20

    Merci Alexandre. Oui cette femme est définitivement très crédible.

    Ceci dit, puisqu'il faudra souvent le répéter, la psychopath...ologie, du grec "pathos" inclue tous les troubles de la personnalité selon la psychiatrie. La psychologie continue à induire en erreur le monde néophyte. Donc elle parle, s'il faut encore le rappeler, de personnalité dissociale (ce terme psychiatrique très intéressant pour nous) ou antisociale avec comorbidités sadiques et probablement paranoiaques.

    Je connais bien tout cela, même si chaque cas est unique.

    J'aimerais vraiment me laisser bercer à ses illusions. Mais cette race de gens est précisément symboliquement proche des reptiles ou des fauves, et donc peu probable qu'elle disparaisse de sitôt.

    Je suis ceci dit très impressionné par sa grande et authentique sensibilité.

    2
    faiplay
    Dimanche 12 Janvier 2020 à 03:21

    Quand le journal Libération faisait l'apologie de la zoophilie & de la pédophilie pour tous

    Libération avoue avoir “protégé” un journaliste pédophile

     
     
     
    De ses 10 à ses 18 ans, le jeune Franck Demules a été abusé
     
    par le journaliste Christian Hennion, alors qu’à la rédaction de
    Libération,
    tout le monde était “plus ou moins au courant”.
     
    « Libération a-t-il employé et protégé un journaliste pédophile ?
     
    La réponse est oui.
    Et elle n’a rien d’un scoop. E
    lle est connue du public depuis dix ans ».
    Sur son site internet, le quotidien a répondu à l’accusation d’un internaute,
    qui lui reproche de n’avoir
     
    jamais raconté l’histoire du jeune Franck Demules,
    abusé par
    Christian Hennion, un journaliste emblématique
    de « Libé », entre 1977 et 1986.
     
    Des relations imposées pendant huit ans
     
    Cette affaire sordide avait été racontée par la victime dans un livre publié en 2009
    et intitulé
    Un petit tour en enfer.
    Ainsi, à l’âge de 10 ans,
    Franck Demules vivait avec sa mère à Paris,
    dans une communauté maoïste.
    C’est ici qu’il rencontre Christian Hennion, en qui la mère du jeune garçon voit un père de substitution
     
    – celui de Franck est mort un an et demi plus tôt
     
    . Rapidement, le journaliste s’installe dans la chambre de Franck.
    Ce dernier raconte, dans son livre :
     
    « Ça s’est passé simplement.
    Je dors, il commence à me caresser.
    Je me réveille.
    Chut, laisse-moi faire, je vais te faire un câlin.
    Sa main sous les draps, il commence à me
    masturber.
     
    Cet enfoiré, il me branle en me suçant ». Ses relations imposées se poursuivront
    « presque tous les jours » pendant huit ans,
    explique Libération. Entre temps, le journaliste pédophile
     
    devient même
     
    le « tuteur » officiel de Franck Demules et obtient sa garde partagée 
     
     
    Une « acceptation de la pédophilie » chez le Libé de l’époque
     
    Christian Hennion a commencé à travailler pour
     
    Libération dans les jeunes années du journal. Il est d’ailleurs connu pour y avoir lancé une des chroniques phares du journal, celle des « flagrants délits », qui se penche sur la 23e chambre correctionnelle du palais de justice de Paris, où sont jugés les faits de petite délinquance.
    Le « petit Franck »
     
    , comme il était surnommé à la rédaction, est également connu dans les couloirs du quotidien. Il y accompagne souvent le journaliste qui le présente comme son fils d’adoption ou son neveu.
    Mais selon Libération, la plupart des journalistes n’étaient pas dupes. Dans un livre paru en 2015, son ancien directeur-fondateur Serge July avait même expliqué qu’il était «
    difficile d’évoquer cette figure associée au monde judiciaire
     
    Christian Hennion] sans parler de sa pédophilie », tout en admettant qu’il n’avait « pas cherché à approfondir ». « On était tout plus ou moins au courant, mais on n’a rien fait.
     
    Christian nous disait qu’il prenait des bains tous les soirs avec Franck, et nous, on faisait des blagues, on lui demande ce qu’il faisait avec ce gamin », avoue une journaliste historique de « Libé ».
     
    D’ailleurs, de l’aveu même du journal « cette acceptation de la pédophilie cadrait avec l’esprit libertaire du journal de l’époque;
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