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Par Alexandre Lebreton le 31 Août 2024 à 21:00
Voici un récit historique très peu connu en francophonie, l’histoire d’un homme ayant déclenché une onde de choc ayant bien failli aboutir à l’anéantissement de la franc-maçonnerie américaine : il s’agit de l’affaire Morgan, ou la naissance d’un mouvement anti-maçonnique d’ampleur inégalée… à bon entendeur.
William Morgan est né le 7 avril 1774 dans le comté de Culpeper, en Virginie. On raconte qu'il aurait participé à la guerre de 1812, où il aurait obtenu le grade de Capitaine et servi sous les ordres d'Andrew Jackson lors de la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815.
En octobre 1819, le Capitaine Morgan s’établit à Toronto, où il tiendra avec son épouse une brasserie ; finalement détruite dans un incendie en 1821. Totalement ruiné, William Morgan revient à son métier de tailleur de pierre et de maçon pour subvenir à ses besoins.
C’est à cette période qu’il commence à fréquenter les loges maçonniques, il passe alors sous le bandeau et reçoit l’initiation.
C’est à Rochester, alors qu’il travaillait sur le chantier de l'aqueduc du canal Érié, qu’il intégra la Wells Lodge, première loge maçonnique de la région, où il aurait alors gravi les quatre premiers degrés initiatiques.
Après l'ouverture du canal à Rochester en 1823, Morgan quitta la région, déménageant d'abord à Le Roy, dans l'État de New York. Là, il créera sa propre loge et fit la connaissance de James Ganson, ancien shérif du comté de Genesee et lui-même haut dignitaire maçonnique.
De part son réseautage, William Morgan avait de grandes ambitions, notamment la construction d'un nouveau temple maçonnique en espérant rejoindre les Francs-Maçons de l'Arche Royale locale, mais il fut rejeté, plus précisément Blackboulé pour reprendre les termes maçonniques…
C’est ce qui déclencha les événements qui menèrent à sa mort…
En effet sa grande déception le plongea dans une amertume telle que durant l’été 1826, il décida de passer outre les serments maçonniques pour briser la loi du secret couvant les loges. En effet, William Morgan avait acquis une excellente maîtrise encyclopédique de l’ensemble des rituels maçonniques et avait bien l’intention de divulguer le tout au monde profane !
Il s’associa alors avec un imprimeur de Batavia, David Cade Miller, pour écrire un livre révélateur intitulé « Illustrations of Masonry » dans lequel il révélerait les dessous de cette société secrète.
C’est là que les choses deviennent intéressantes !
Les représailles des francs-maçons furent notoires :
Tout d’abord, l’imprimeur Miller, ayant aidé Morgan pour les premières étapes de la publication du livre, a vu son imprimerie faire l’objet de plusieurs tentatives d’incendies volontaires. Un infiltré franc-maçon s’étant fait embaucher par l’imprimerie réussi quant à lui à détruire la première édition du livre.
Les francs-maçons tentèrent également d’acheter le manuscrit pour le mettre au placard. Ce fut peine perdue !
Les francs-maçons passèrent alors à la vitesse supérieure pour faire taire Morgan en saisissant l’institution judiciaire. Une première plainte fut déposée par un frère maçon l’accusant de lui avoir volé une cravate et une chemise dans une taverne, le jugement conclu alors à un acquittement faute de preuves ; mais une seconde plainte fut déposée par un de ses créanciers, en l’occurence le Vénérable de la loge de Canandaigua.
William Morgan se retrouva alors emprisonné !
Heureusement, ou dirons-nous malheureusement pour lui, le Vénérable retira sa plainte et deux francs-maçons, Nicholas Cheesboro et Loton Lawson, payèrent sa caution puis profitèrent d’avoir la main mise sur lui pour l’enlever de manière peu fraternelle… ils le firent rapidement monter dans un calèche après quoi il ne fut jamais revu. À ce jour, personne ne sait exactement ce qui lui est arrivé.
Le franc-maçon renégat avait disparu mais ses écrits révélateurs avaient bien été imprimés et massivement diffusés…
Selon des témoignages rapportés au tribunal, l'explication la plus probable est qu'il fut brièvement détenu à Fort Niagara à Lewiston dans l’état de New York où il fut noyé. Les francs-maçons accusés de l’avoir fait disparaître affirmèrent quant à eux lui avoir donné 500$ pour qu’il quitte définitivement le pays…
Un corps fut retrouvé le 7 octobre 1827 près du Fort Niagara mais les recherches policières et judiciaires classèrent le dossier sans suite. Nous pouvons aujourd’hui suspecter une connivence maçonnique au sein même de la police complice.
Sa disparition, probable assassinat, déchaîna alors une vaste campagne anti-maçonnique à travers tout les États-Unis. La ferveur à New York s'est lentement répandue à travers le pays et un nouveau parti politique anti-maçonnique mené par Thurlow Weed verra le jour pour très vite rivaliser avec les plus grands groupes politiques du pays.
Un « troisième parti » émergeait donc pour la première fois de l’histoire des États-Unis ; le schéma Démocrates VS Républicains s’en trouvait totalement ébranlé.
Dès les élections suivantes en 1828, les candidats anti-maçonniques remportaient des postes dans tout le pays. Même le président en fonction et sous pression, John Quincy Adams, déclara qu’il n’avait jamais été, et ne sera jamais, maçons.
« Je crois consciencieusement et sincèrement que l’Ordre de la Franc-Maçonnerie est l’une des plus grandes sources de désordres moraux et politiques, si ce n’est la plus grande. »
John Quincy Adams
Comment le président pouvait-il tolérer que la franc-maçonnerie puisse éliminer ceux qui contrarient ses sombres desseins ?! Les notions « d’état dans l’état » et de « pouvoir occulte » commencent alors à faire leurs chemins dans l’esprit des citoyens profanes…
Bien que le livre de William Morgan en lui-même soit plutôt banal comparé aux révélations écrasantes que l'on découvre aujourd'hui, notamment sur le pédo-satanisme, il contenait tout de même des révélations inédites pour les lecteurs du début du 19e siècle. Morgan révélait que les membres potentiels devaient signer et prêter un serment de loyauté. Cette loi du silence consistant à garder les secrets les plus sombres de l'organisation, sous peine de torture et de mort, était tout simplement un scandale national !
Les effectifs des loges chutèrent… Alors qu’en 1826 New York comptait 480 loges, la déferlante ne devait en laisser subsister que 75 en 1835, et les trois Suprêmes Conseils du Rite Ecossais Ancien et Accepté coexistant à l’époque cessèrent toute activité !
La curiosité naturelle du public à l'égard des Francs-Maçons, combinée à l'indignation suscitée par la disparition notoire de Morgan, a contribué à faire de son livre un best-seller. Malheureusement, Morgan n'était plus là pour en profiter.
La postérité se souviendra de lui, notamment de part l’érection d’une monumentale colonne de 12 mètres de haut dans le cimetière de Batavia à New-York. Son corps n’ayant jamais été retrouvé, il ne s’agit pas de sa tombe mais une commémoration érigée grâce aux contributions financières de plus de 200 personnes résidants à la fois au Canada et aux États-Unis.
Nous pouvons notamment y lire sur sa base :
« Le fléau de nos institutions civiles se trouve dans la Franc-maçonnerie, déjà puissante et devenant chaque jour plus puissante. C’est un devoir envers mon pays d’exposer ses dangers - Capitaine William Morgan »
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Dans le cirque marasmique politique actuel combiné à la léthargie de la population totalement divisée et manipulée ; tout semble verrouillé et inéluctablement perdu face au rouleau compresseur mondialiste, brisant les peuples et les nations… mais surtout les Enfants. Nous pouvons espérer et prier pour qu’un électrochoc providentiel vienne secouer et réveiller cette société actuellement soumise et impuissante. Cet électrochoc devant cibler le cœur et l’âme des individus pour un sursaut efficace et fructueux.
L’abomination que représente la pédocriminalité institutionnelle est certainement la clé pour enfin rassembler les gens dans une même dynamique mettant à-bas les divisions politiques. Sans aucun doute que le « troisième parti » qu’avait fait émerger l’affaire Morgan aux États-Unis dépassait les notions politiques de droite et de gauche. Le peuple américain prenait conscience qu’un pouvoir occulte sous-terrain mais tout de même institutionnel occupait le terrain malgré eux, en dehors du processus démocratique électoral. La Loi du Secret propre aux sociétés secrètes était intolérable !
Il va sans dire qu’aujourd’hui, à la lumière du dévoilement exponentiel du pédo-satanisme impliquant les loges, un « troisième parti » totalement apolitique pourrait émerger pour coaliser et dynamiser le peuple, car ON NE TOUCHE PAS AUX ENFANTS ! Rappelez-vous la « Marche Blanche » en Belgique pendant l’affaire Dutroux ! C’est ce qu’ils craignent le plus, l’union des bonnes gens profanes dans un mouvement d’ampleur, marchant ensemble pour dire STOP aux abominations !
Le livre de William Morgan :
https://ia601309.us.archive.org/16/items/morgansfreemason00morg/morgansfreemason00morg.pdf
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Par Alexandre Lebreton le 24 Août 2024 à 21:34
L'ancien magistrat et maire de Naples sur le pouvoir occulte maçonnique
Cette interview est un appel à prendre conscience de la profondeur des problèmes de criminalité organisée et de corruption en Italie et plus globalement en Europe, elle souligne l'urgence de réformes et de résistances face à ces menaces. C'est un message fort qui pousse à réfléchir sur l’état actuel de la démocratie et de la justice dans un paradigme occidental dit
« humaniste et civilisé »...
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Dans cette interview exclusive, nous abordons des sujets brûlants et de grande importance avec Luigi de Magistris, ancien magistrat et maire de Naples, connu pour sa lutte contre la criminalité organisée et son opposition ferme aux pouvoirs en place. De Magistris a consacré une grande partie de sa carrière à combattre la ‘ndrangheta et ses infiltrations dans les institutions, se heurtant à des réseaux de pouvoir occulte, y compris la franc-maçonnerie déviante et les élites influentes qui opèrent dans l'ombre. Grâce à son expérience directe en tant que magistrat de première ligne et à sa vision politique, De Magistris nous offre une perspective unique sur la manière dont ces phénomènes s'entrelacent et menacent la démocratie en Italie. Au cours de cette interview, nous discuterons de son engagement dans la lutte contre ces forces obscures et de son point de vue sur la manière de les contrer efficacement.
« Pas de pommes pourries, mais un verger contaminé ! »
Question : Votre expérience en tant que magistrat a révélé des liens entre la ‘ndrangheta, la franc-maçonnerie déviante et les pouvoirs en place. Selon vous, ces connexions remontent-elles loin dans le temps et sont-elles encore profondément enracinées aujourd'hui ?
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Par Alexandre Lebreton le 21 Juin 2024 à 17:16
Le MK-Ultra est aujourd’hui historiquement bien référencé et de nombreux documentaires mainstream décrivent très bien ces expériences inhumaines sur le contrôle mental. Cependant on nous présente ces programmes de recherches d’une manière limitée, on nous parle de drogues, d’électrochocs et d’hypnose sans toutefois détailler les processus psychotraumatiques, c’est à dire dissociatifs et amnésiques, permettant de programmer un individu... un enfant ?! Jamais un documentaire francophone mainstream, même de bonne facture, n’aborde la question des enfants martyrs du MK-Ultra...
Transcription PDF « Noyau Dur #14.pdf »
- 150 sous-projets, tous axés sur le contrôle de l’esprit humain
- 25 000 000 $ injectés, en dehors de tout contrôle budgétaire, dans des recherches classées secret défense
- Plus de 80 institutions impliquées (universités, hôpitaux, prisons, armée)
- Occultation du programme via des fondations et sociétés écrans
- Le programme MK-Ultra avait trois buts :
1/ Induire une hypnose très rapidement chez un sujet involontaire
2/ Créer une amnésie durable
3/ Implanter de manière durable des suggestions post-hypnotiques fonctionnellesJamais un documentaire francophone mainstream, même de bonne facture, n’aborde la question des enfants martyrs du MK-Ultra, des personnalités multiples délibérément provoquées et encore moins de l’appartenance maçonnique des principaux organisateurs de ces horreurs, à savoir le directeur du projet, Sidney Gottlieb et les principaux médecins tels que Georges Estabrooks et Ewen Cameron, tous francs-maçons de hauts degrés. Il me semble que c’est un point important à souligner car il semblerait que les pères du MK-Ultra ont trouvé leur inspiration dans les anciennes pratiques occultes mettant la « Loi de la Dissociation » au cœur des initiations.
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Par Alexandre Lebreton le 18 Juin 2024 à 20:08
Voici une archive collector ; un reportage sur des mamans protectrices prenant le maquis avec leurs enfants tandis qu'un réseau de solidarité s'organise pour protéger ces mères courage et leurs petits ; document datant des années 90 aux États-Unis, le schéma est identique aujourd'hui en Europe. Les mères protectrices doivent fuir avec leurs enfants en découvrant que la 'justice' de PÉDOLAND couvre l'ignominie dans une forme de pédocriminalité pouvant être qualifiée d'institutionnelle.
https://archive.org/details/La-Cavale-des-Innoncents
https://www.youtube.com/watch?v=xwH1lsyymFQ
En 1995, un million et demi de procès-verbaux pour sévices sexuels sur enfant ont été dressés aux USA. Seuls 4% d'entre eux ont mené à une inculpation ; réticence des juges à admettre la réalité du crime, omerta dans l'intérêt supérieur de la communauté... En 1996, 3000 mères américaines étaient en fuite, recherchées par la police pour avoir voulu soustraire leur enfant à des pères violeurs que la justice refusait de punir. Elles ont pris la fuite, hors la loi, désavouées par les tribunaux après avoir accusé leur mari d'abus sexuel sur leurs enfants. Elles ont quitté leurs parents, leurs amis, leur métier, leur maison, pour rejoindre un réseau clandestin qui les aide et les forme à leur vie de fugitives, leur apprend comment changer d'apparence, comment obtenir de nouveaux papiers d'identité, de faux certificats de naissance, comment recommencer sa vie de zéro... Mais en dissimulant leurs enfants, les femmes sont accusées de "Kidnapping parental". Elles sont toutes recherchées par la police fédérale. Et celles qui sont arrêtées sont, pour la plupart, condamnées à plusieurs années de prison. Nous avons rencontré ces femmes emprisonnées, nous avons suivi ces mères et ces enfants dans leur cavale, nous avons essayé de comprendre cette spirale infernale.
Prix du Grand Reportage des magazines d'actualité 1996
Réalisateur : Jean Xavier de Lestrade
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Par Alexandre Lebreton le 20 Mai 2024 à 18:18
Montréal, milieu du 20e siècle. Un psychiatre renommé mène des expériences sur ses patients. Doses massives d'électrochocs, administration cachée de LSD, messages aliénants joués en boucle... Les enquêtes journalistiques démontreront que ces travaux faisaient partie du programme MK-Ultra de la CIA, l'agence américaine du renseignement, pour tenter de contrôler le cerveau humain. Quand la science perd ses repères éthiques sans qu'aucun responsable ne soit désigné, l'histoire est-elle condamnée à se répéter ?
SOMMAIRE :
0:02 - INTRO
2:02 - EP1 - DERRIÈRE LES MURS DE RAVENSCRAG Au début des années 1950, l'institut psychiatrique Allan Memorial, situé dans l'ancien manoir Ravenscrag, jouit d'une grande réputation et les traitements qu'on y offre sont révolutionnaires. Mais que se passe-t-il vraiment lorsqu'on franchit la porte du majestueux établissement qui surplombe Montréal? Des patients atteints de troubles souvent bénins en ressortent transformés, leur mémoire a été effacée... La plupart sont même brisés par les traitements qu'ils y subissent.
26:42 - EP2 - L’AMBITION AVEUGLE DU Dr CAMERON Jusqu'à sa mort en 1967, le Dr Ewen Cameron, directeur de l'Institut Allan Memorial de Montréal, était l'un des psychiatres les plus respectés au monde. Pourtant, des traitements horribles se sont déroulés sous sa gouverne. Qui était cet homme, et qu'est-ce qui a bien pu le pousser à mener des recherches expérimentales sur des cobayes involontaires, contrevenant ainsi aux règles éthiques de sa profession?
57:08 - EP3 - LA COURSE AU LAVAGE DE CERVEAU Au début de la guerre froide, les États-Unis soupçonnent leurs ennemis de contrôler l'esprit d'otages et de prisonniers. Contrôler l'esprit humain : l'arme ultime. La CIA tente donc d'y arriver avec un nouveau programme secret et finance toutes sortes de recherches obscures aux quatre coins du globe, notamment à Montréal. C'est le travail de journalistes minutieux et persévérants qui a permis de faire la lumière sur cette affaire.
1:24:04 - EP4 - LES HOMMES BRISÉS DE GUANTANAMO Les moyens de briser l'esprit et de détruire l'équilibre mental d'un être humain, développés sous le couvert du programme MK-Ultra, continuent d'être utilisés. Ces techniques effroyables ont inspiré des agences de renseignement et des tortionnaires, qui les ont employés autant contre des civils que contre les présumés terroristes de Guantanamo dans les années 2000.
1:51:29 - EP5 - LA QUÊTE D'EXCUSES Dix ans après la mort du Dr Cameron, les médias révèlent les dessous de ses travaux. Plusieurs de ses victimes ont pris la voie des tribunaux afin d'obtenir un dédommagement pour ce qu'elles ont vécu. Et même si la plupart de ses patients sont aujourd'hui décédés, leurs familles continuent d'espérer que quelqu'un, quelque part, soit officiellement reconnu comme responsable de la douleur et de la détresse qu'ils ont subie.
Source : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/8260/brainwash-les-cobayes-oublies
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Par Alexandre Lebreton le 16 Mars 2024 à 09:41
Il y a quelques jours, le média américain FOX13News de Salt Lake City publiait un article intitulé :
Après une soirée de témoignages émouvante, l’Utah va de l’avant avec un projet de loi visant à interdire la maltraitance « rituelle » des enfants !
Il s’agit d’une reconnaissance officielle de l’existence des sévices rituels.
La législature de l’État de l’Utah va de l’avant avec un projet de loi qui criminaliserait la maltraitance « rituelle » des enfants.
S'il est adopté, le projet de loi définirait les abus rituels pour la première fois dans l'histoire de l'Utah.
Il a maintenant reçu une « recommandation favorable » de la commission judiciaire de la Chambre.
Les larmes aux yeux et la voix tremblante, Cara Baldree a décidé de témoigner en faveur du projet de loi en tenant dans ses bras la photo d'une jeune fille. Il s’avère que la photo de la jeune fille était Baldree elle-même dans les années 80 tenant sa propre photo dans les mains, entourée d’autres survivants d’abus rituels.
Son témoignage a contribué à convaincre un groupe de législateurs de recommander favorablement le projet de loi, qui désignerait les abus rituels comme un crime au deuxième degré et allongerait ainsi le délai de prescription pour d'autres infractions liées aux délits sexuels. Selon le projet de loi, le mot « rituel » désigne « un événement ou un acte ou une série d'événements ou d'actes marqués par des actions, des gestes ou des paroles spécifiques, destinés à commémorer, célébrer ou solenniser une occasion ou une signification particulière dans un contexte religieux, contexte culturel, social, institutionnel ou autre.
Le projet de loi interdirait les actes suivants, à condition qu'ils soient intentionnels et « causent une détresse psychologique importante ou des blessures corporelles à un enfant » :
(1) Amener un enfant à participer ou à être témoin...
- à de la torture, de la mutilation ou du sacrifice d'un animal
- à de la dissection, la mutilation ou l'incinération d'un cadavre humain
- au fait d'avoir causé des blessures corporelles graves à une personne
- à de la zoophilie
- à des activités sadiques / masochistes
- à l’ingestion ou l'application externe d'os humains, de sang, de chair, de vomi humain, de vomi animal, de salive, d'urine, de sperme, de matières fécales ou d'autres sécrétions corporelles
- à une activité qui constituerait une infraction pénale
- entrer dans un cercueil ou une tombe ouverte contenant un cadavre ou des restes humains
- participer à une cérémonie de mariage simulée, non autorisée ou illégale en tant qu'individu marié à un autre individu ou à une représentation fictive
- ingérer (ou être injecté avec) un composé chimique, un stupéfiant, une drogue, un hallucinogène ou un anesthésique
(3) Menacer un enfant, ou ses parents, sa famille, ses animaux de compagnie ou ses amis :
- de mort
- de blessure corporelle grave
(4) Priver un enfant de sommeil, de nourriture ou d'eau
(5) Attacher ou confiner un enfant
(6) Susciter ou satisfaire le désir sexuel de tout individu envers un enfant
S'il est reconnu coupable, l'emprisonnement de l'individu serait obligatoire. La loi prévoit des exceptions pour les soins médicaux légitimes.
Baldree a décrit les abus rituels comme impliquant des chaînes, du cannibalisme et de la prostitution enfantine.
« (Mon agresseur) m'a fait croire que j'étais une pute à l'âge de sept ans", a déclaré Baldree. "Les effets psychologiques de cela sont sans fin... Parfois, il urinait sur moi après les abus pour me rappeler que je ne valais rien et faisait des choses impliquant des rituels et des animaux mutilés (...) Je me suis dissociée, c'est ce qui m'a gardé en vie. »
Une autre survivante a témoigné qu'elle avait été « enduite d'excréments humains dans un cadre ritualisé ».
Cindy Metcalf, directrice exécutive d'une organisation à but non lucratif de lutte contre la traite des êtres humains appelée Relentless Hope, a témoigné qu'elle et ses partenaires « ont interrogé plus de 190 survivants d'abus rituels ». Elle s’est adressée à toute personne pensant que les abus rituels étaient simplement une théorie du complot.
« La théorie de la « panique satanique » a été démystifiée », a déclaré Metcalf.
Le projet de loi est parrainé par le représentant de l'état de l'Utah Ken Ivory, qui a déclaré :
« C’est une conduite horrible, odieuse et ignoble », « Une survivante m'a raconté que, lorsqu'elle était enfant, on lui avait dit qu'ils avaient implanté* une bombe en elle et que si elle parlait à quelqu'un des sévices, ils pourraient déclencher la bombe… Il existe une véritable loi du silence concernant cette pédocriminalité. Quelqu'un vous fera du mal si vous dénoncez les faits. Ils attaqueront des membres de votre famille si vous parlez. »
Il y a eu de nombreuses discussions autour du sujet des abus rituels dans l'Utah au cours des dernières années. Brett Bluth, un survivant qui a également témoigné en faveur du projet de loi, a été interviewé par FOX 13 News en 2022 après que le bureau du shérif du comté de l’Utah a annoncé qu’il avait reçu des témoignages de plus de 130 victimes potentielles d’abus rituels.
L’agence a qualifié la majorité de ces témoignages comme « crédibles ».
Bluth a témoigné qu'il avait été victime d'abus rituels de la part d'un thérapeute de l'Utah nommé David Hamblin :
« L'hypnose était largement utilisée » , a déclaré Bluth. « C'était sa technique principale. »
Le shérif du comté de l'Utah, Mike Smith, a déclaré qu'il ne pouvait pas parler de l'enquête car elle est en cours.
« Sans aucun doute, ces choses-là sont réelles », a déclaré Smith. « J'ai été attaqué (pour avoir cru les victimes). J'ai été ridiculisé.»
L'Idaho et le Texas ont déjà des lois similaires concernant les abus rituels sur les enfants.
Le comité judiciaire de la Chambre a recommandé favorablement le projet de loi. Le vote a été presque unanime, le représentant Brian King (Démocrate de Salt Lake City) à quant à lui voté contre le projet de loi.
L'Utah a déjà été confronté au problème des abus rituels dans le passé. Une étude de 1992 publiée par un groupe de travail sur les sévices rituels a conclu que « Les abus rituels se produisant dans l'Utah est un problème majeur, nous recommandons que le corps législatif alloue 250 000 $ au bureau du procureur général de l'Utah pour embaucher quatre enquêteurs pendant une année ».
Le projet de loi est aujourd’hui soumis au reste de la Chambre des représentants de l'Utah pour un vote. Affaire à suivre....
➤ Témoignage d'un pasteur Mormon à propos des abus rituels et du contrôle mental
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Par Alexandre Lebreton le 18 Février 2024 à 15:01
Bonjour et merci à la Team Fsociety et au Média en 4-4-2 pour l’invitation.
C’est en 2007 qu’ont commencé mes recherches sur ces dossiers particulièrement sensibles. C’est notamment par la découverte des travaux de Stan Maillaud et Janet Seemann, mais aussi de Paul-Emile Charlton, Serge Garde, Laurence Beneux, Alain Gossens ou encore Karl Zéro qu’a débuté ce processus de démêlage d’une pelote particulièrement embrouillée et dirons-nous « radioactive » ; tant ce sujet tabou peut mener vers des dossiers psychologiquement très perturbants, le tout baignant dans un panier de crabes aux multiples écrans de fumée...Lire l'intégralité de l'entretien chez Le Média en 4-4-2
....Donc, pour répondre à votre question, nous pourrions dire qu’il y a trois phases de conscientisation permettant de relier trois points indissociables (sans mauvais jeu de mot).
• Premièrement la prise de conscience de l’existence de réseaux pédocriminels (et pas seulement virtuels) ;
• Deuxièmement le constat que certains membres de ces réseaux peuvent aller jusqu’aux pires pratiques protocolaires que sont les sévices rituels dits « sataniques » ;
• Troisièmement finir par saisir qu’un ciment lie entre eux ces criminels et recouvre d’une chape leurs abominations, dans une véritable protection institutionnelle ; et c’est là que le sujet des sociétés secrètes dites « initiatiques » arrive sur la table… notamment la franc-maçonnerie.Le lien entre pédocriminalité de type abus rituels et franc-maçonnerie arrive donc dans un troisième temps après avoir d’abord « digéré » les deux premières phases puis persévéré dans l’étude. La franc-maçonnerie est en quelque sorte une maison mère ; subdivisée en une multitude d’écoles ésotériques, dites à « Mystères », dont certaines baignent dans l’occultisme le plus noir. C’est une sorte de poupée gigogne cloisonnant les adeptes dans diverses strates hermétiques, une imperméabilité stricte sauf affinités bien décelées….
➡️➡️ Le Média en 4-4-2
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