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Abus rituels - Trouble Dissociatif de l'Identité - Mk Ultra Site consacré à l'étude de la programmation mentale par les sectes pratiquant les abus rituels traumatiques sur les enfants

➤ Affaire Karen Mulder

 

 Toute personne ayant de l’autorité et connaissant mon secret peut me manipuler. Tant que je n’avais pas évacué la terreur de mon enfance, n’importe qui, en me faisant peur, pouvait avoir une emprise sur moi. - VSD n°1271

➤ Affaire Karen Mulder

Lecture MK #14 : l'affaire Karen Mulder ou la tentative de divulgation d'une esclave 'Kitten'

 

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Archive du magazine VSD: le Mystère Karen Mulder ! Janvier 2002

Retranscription "C'est leur destin", M6, septembre 2002

Karen Mulder maintient que ce qu'elle a dénoncé est la vérité

 

Tout le monde en parle

Tout le monde a en mémoire les remous provoqués dans la presse par l’émission censurée de Thierry Ardisson du 3 novembre 2001, « Tout le monde en parle ». Les invités étaient, entre autres, Karen Mulder et Ophélie Winter. Paradoxalement, la production décida de censurer ce dont tout le monde parla à l’époque.

Le 31 octobre 2001 a lieu l’enregistrement de l’émission au cours de laquelle Karen Mulder devait faire des révélations sur Elite. La prestigieuse agence de mannequin compte vingt-quatre succursales à travers le monde, six cents mannequins, et 99 millions d’euros de chiffre d’affaire. La BBC diffusa à la fin de l’année 1999 un reportage en caméra cachée sensé dévoiler l’exploitation sexuelle de jeunes mannequins et l’utilisation de stupéfiants dans ces milieux. L’affaire se finira par un arrangement judiciaire où la BBC fera son mea culpa. Pourtant Brenda Pola, la chroniqueuse du « Daily Mail » à la suite de la diffusion du reportage en question que « les révélations de cette émission ne font que confirmer ce que nous, journaliste de mode, soupçonnions depuis longtemps ; mais nous n’avions jamais pu en parler parce qu’il y a une conspiration du silence ».

Mais voilà que Karen Mulder brise cette conspiration et remet les supposées pratiques déviantes de l’agence au goût du jour en affirmant avoir été « violée par les dirigeants d’Elite »[1]. Il est nécessaire de préciser que avant de se rendre à l’enregistrement de l’émission, le célèbre top model a effectué courant octobre une série de dépositions au commissariat de la première DPJ (Direction centrale de la police judiciaire) mettant en cause un membre de son entourage ainsi qu'un certain nombre de personnalités qui, selon elle, l'auraient agressée sexuellement.[2]

Elle commença son interview en avouant avoir été violée par son père à l’âge de deux ans. « Je m’en suis rendu compte il y a quelques mois », et de poursuivre en expliquant que l’oubli de ses sévices était dû à l’état hypnotique dans lequel elle était plongée pendant qu’elle les subissait. C’est cette hypnose qui agita les forums et jeta le doute sur la crédibilité des propos de Karen Mulder. Il est théoriquement impossible de pratiquer quelque forme de violence physique que ce soit sur une personne hypnotisée. Mais faut-il encore que ce que Karen Mulder ait pris pour de l’hypnose en soit réellement.

Contrôle de l’esprit

A l’image de Cathy O'Brien, Brice Taylor, ou de K. Sullivan[3], Karen Mulder est peut-être sujette à un programme de contrôle de l’esprit par traumatisme, et ce depuis son plus jeune âge. K. Sullivan raconte ce qu’elle a subi : « Plusieurs personnes entraînèrent, conditionnèrent puis brisèrent ma volonté et ma psyché, et me programmèrent à différents états altérés[4]. Mon père fut celui qui m’en fit subir le plus. Il le fit par la terreur. Il le fit par la torture. (…) J’ai été utilisée en enfant et en adulte dans ces états altérés de la personnalité, et il y en a eu plus d’un. Dans ces états je ne résistais pas. Je n’avais pas de colère. J’étais une esclave sexuelle totale et je faisais tout ce que l’on me demandait, quoi que ce fût. » Cet esclavagisme, dont les personnes qui le subissent sont appelées « mannequin présidentiel »[5], profiterait aux membres du gotha et aux hommes politiques de haut rang. Karen Mulder assure que Garou est au courant et que Ophélie Winter est, elle aussi, une victime de ces pratiques. D’après Emmanuel, l’un des spectateurs lors de l’enregistrement, et également l’auteur du mail qui a mis le feu aux poudres sur internet : « Elle (Karen Mulder) a dit qu'elle avait eu une discussion avec O.Winter au cours de laquelle cette dernière lui a dit : "ce que je vais te dire ce soir tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié". J'en déduis tout naturellement que K. Mulder faisait là référence à l'hypnose pour ce qui est de l'oubli. On a tous compris que Karen avait mis en cause O.Winter. » Mais cette réflexion pourrait aussi masquer une autre réalité, celle que je viens de décrire ci-dessus, et qui consisterait à rétablir son « alter » par un élément déclenchant ou une reprogrammation adéquate.

Karen Mulder affirme également avoir été violée par le Prince de Monaco, et confirme que « des hommes politiques paient pour avoir la compagnie des filles d’Elite ! ». Ces révélations n’apprennent rien à ceux qui connaissent les habitudes du milieu comme le journaliste Ian Halperin, qui publia aux Etats-Unis en 1999 « Shut up and smile »(Souris et tais-toi !). On pouvait découvrir dans cet ouvrage qu’un directeur d’agence a « touché une commission de 40 000 dollars pour avoir envoyé un top à un magnat du pétrole ». On nous rappelait également qu’un journaliste de la chaîne CBS qui demandait en 1988 à un directeur d’une célèbre agence si il avait eu recours au viol et au chantage sexuel avec ses modèles, eu droit pour toute réponse à : « Je ne me souviens pas. Peut-être. C’est bien possible… »

Kate Moss dénonça les cocktails drogue-alcool qu’elle était encouragée à ingurgiter par son entourage, « du moment qu’elle restait tranquille et séduisante devant l’objectif ». A l’image de Karen Mulder, certains top model disparaissent de la circulation pour prendre du repos à coup d’antidépresseur, selon la version officielle, comme Naomi Campbell. D’autre, moins connus, et donc moins enclins à susciter la curiosité des médias, quittent le milieu, et notre monde, de façon « accidentelle » et définitive comme Paula Brenken, Emanuelle Dano, ou Patricia Davis.[6]

Les soupçons se confirment

Le samedi 3 novembre c’est au tour de Philippe Berti[7] de recueillir les déclarations de Karen Mulder. Cette interview ne paraîtra dans la presse qu’au mois de janvier 2002. Celle-ci est troublante puisqu’elle va exactement dans le sens d’une manipulation du comportement initiée par un traumatisme, et réactivée par un élément déclencheur, conformément à la théorie évoquée plus haut. Il faut lire l’explication qu’elle fait de son état en se mettant à la place de quelqu’un qui vit cette expérience sans qu’on lui ait expliqué son mode opératoire : « Toute personne ayant de l’autorité et connaissant mon secret peut me manipuler. Tant que je n’avais pas évacué la terreur de mon enfance, n’importe qui, en me faisant peur, pouvait avoir une emprise sur moi ». Forts de la connaissance que vous avez maintenant des états altérés de consciences, avouez que cette phrase prend un autre sens que celui que vous lui avez donné quand vous l’avez découvert au début de ce texte. (Vous êtes rentré dans la matrice ☺ ).

Et la théorie se confirme dans la suite de l'entretien, lorsqu’elle participa au concours de l’agence Elite à 17 ans : « On a essayé de faire de moi une prostituée : c’était tellement facile, je ne me souvenais de rien, j’oubliais tout ». Ce que Karen Mulder explique par des trous de mémoires pourrait très bien correspondre à un changement de personnalités, puisque « les différentes personnalités, ou parties de la personnalité, appelées alters, peuvent être créées sans se connaître les unes des autres et prendre le contrôle du corps à des moments différents. Les murs d’amnésie qui sont construits par les traumas forment un écran assurant le secret sur l’identité des abuseurs et empêche la personne consciente d’avoir connaissance du système d’alters utilisé chez elle »[8]. Mais la méthode n’est pas infaillible, et une déstabilisation physique ou psychologique du sujet peut créer des ponts entre les différentes personnalités. En ce qui concerne Brice Taylor, c’est un accident de voiture qui fut l’élément révélateur : « J’ai commencé à avoir des flashes de souvenirs, comme une brèche ouverte entre un état de personnalité et un autre. » Pour Karen Mulder, ce fut lors de ses vacances à l’île Maurice où elle est « vraiment rentré dans la souffrance » et qu’elle a « eu les premiers flashs ».

Les souvenirs se précipitent. Les déviances des relations des Mulder ressembleraient à celles dont certains soupçonnent les membres du Bohemian Club à en croire la suite de ses propos : « En fait, tous les gens que ma famille fréquentait sont des pédophiles. C’est un cercle vicieux et aujourd’hui je le casse. »

Ce que vous auriez pris pour des élucubrations il y a encore peu de temps, prend aujourd’hui, à la lumière des explications qui précèdent, une toute autre dimension : « Il y a tout un complot autour de moi, depuis longtemps, ça concerne des gens dans le gouvernement, dans la police. Tout dans ma vie a été organisé ! Tout, tout, tout ! Je n’avais pas de volonté à moi. »

Un rebondissement inaperçu

Malgré toute la nébuleuse de soupçon qui règne autour de l’agence Elite, malgré la réitération des révélations de Karen Mulder par le biais d’au moins deux médias et non des moindres (« Tout le monde en parle » et « VSD »), malgré son dépôt de plainte pour viol et l’ouverture d’une information judiciaire le 20 novembre 2001, confiée au juge Jean-Pierre Gaury, Karen Mulder est internée.

Son hospitalisation est d’autant plus suspecte qu’elle est précipitée, ayant lieu quelques heures après l’interview de VSD, et qu’elle est réalisée à la demande de sa sœur, elle-même mannequin chez Elite. Elle sortira trois mois plus tard, début février 2002. Et pas plus tard que le 8 juin de la même année, elle présente son premier single (la reprise d’une chanson de Gloria Gaynor intitulée I am what I am) dans l’émission qui avait censuré ses propos, « Tout le monde en parle ». Elle remercie le présentateur de ne pas avoir diffusé l’interview diffamante, alors qu’elle l’avait quitté quelques mois auparavant, furieuse de ne pas avoir été confrontée à Ophélie Winter, en s’exclamant : « Je sais d’où vient le vent ! »

Dans le cadre d’une soumission à un programme de contrôle de l’esprit, les contradictions de Karen Mulder sur une période de quelques mois pourraient s’expliquer autrement que par un simple état dépressif passager, comme s’est empressée de le faire croire sa famille. Les récentes déclarations[9] de Omar Harfouch n’ont pas eu l’écho qu’elles méritaient alors qu’elles ont le double intérêt de donner du relief à cette affaire et de faire peser le doute sur la finalité du comportement familial.

Omar Harfouch organise des concours de mannequins en Ukraine. Il se fit connaître en dénonçant les concours supposément truqués et les soi-disant liens de l’agence Elite à la mafia Russe. Mais Harfouch est l’allié d’un riche homme d’affaire qui propose de racheter les actions d’Elite mise en vente par son fondateur, John Casablancas, à la suite du scandale de la BBC. Harfouch sera l’objet de manipulation l’accusant d’exploiter des mineures, mais il sortira blanchi de ces accusations calomnieuses. Pour Omar Harfouch, l’agence Elite n’est pas étrangère à toutes ces rumeurs sur son compte, qui ont débuté après qu’il ait mis le doigt sur certaines des pratiques douteuses de l’agence. Il a été obligé de mettre la société s’occupant du concours Miss@Net en faillite, car selon lui l’agence Elite « a proposé à toutes les miss de leur avancer des frais d’avocats ou de l’argent, afin qu’elles fassent des accusations contre moi ». A la question « Donc Elite serait mêlée à cette affaire ? », Omar Harfouch répond qu’ « ils essaient par tous les moyens de m’abattre ! Avec Karen Mulder, c’était facile, ils ont convaincu ses parents de la mettre en asile. Sauf qu’aujourd’hui, personne n’a pu prouver qu’elle était vraiment folle et que ce qu’elle avait dit chez Ardisson était faux. Moi, ils n’ont pas réussi à me mettre dans un asile alors ils ont essayé de me faire passer pour un proxénète lié à un groupe mafieux. Mais j’ai déjà gagné les trois procès. »

Karen Mulder a déclaré au magazine Elle à propos de sa dépression : « Quand on chante, on fait passer un message, alors voilà le mien : je suis ce que je suis. Je joue mes propres cartes, j'ai l'impression d'un nouveau départ. Je prends ma vie en main. [...] Pour la première fois, je sais vraiment ce que je suis, je n'en doute plus, je ne me remets plus en question, je vis, c'est tout. On sort grandie d'une telle épreuve. » Affaire classée.

Mais qu’en est il pour toutes celles qui traversent aujourd’hui les épreuves qui lui ont été imposées ? Karen Mulder aurait mérite à se souvenir de la lucidité dont elle faisait preuve avant son internement quand elle disait en substance : « La peur fait que les gens deviennent lâches ». D'un autre côté, on comprend qu'elle ne veuille plus se retourner sur son passé.

[1] Entrevue n°113, décembre 2001.

[2] Le Parisien, 29 novembre 2001.

[3] Voir Le Bohemian Club : La secte globale.

[4] Les états altérés sont des personnalités différentes qui sont créées indépendamment les unes des autres dans le même corps. Ces personnalités, ces « alter », peuvent être réactivées à volonté pour faire effectuer des tâches spécifiques à la personne programmée. Les déclencheurs de ces alter peuvent être des tonalités téléphoniques, des comptines, des dialogues de film ou des signes de la main. Lorsque le déclencheur est perçu par la personne programmée, cette dernière se met à exécuter le plan qu’on lui aura préalablement inséré dans l’esprit à l’aide de drogues ou d’hypnose. D’une seconde à l’autre, un citoyen inoffensif préalablement programmé va inconsciemment changer de personnalité grâce à un déclencheur, et pourra devenir un assassin en puissance. K. Sullivan pouvait être soit au service sexuel d’hommes et de femmes, garde du corps, assassin ou encore utilisée pour libérer des otages selon le déclencheur employé.

[5] Toutes les citations qui concernent les personnalités multiples proviennent de Nexus, n°2, Le Nouvel Ordre Mondial et l'esclavage par le contrôle de la pensée par Uri Dowbenko, Editions MOAN, Les Cheyroux, 24 580 Plazac.

[6] Les révélations de l’ouvrage de Ian Halperin, « Shut up and smile », ont été reprise dans Ici Paris, n°2830, 28 septembre au 4 octobre 1999.

[7] Journaliste à VSD, interview parue dans le n°1271, 3 au 9 janvier 2002.

[8] Fritz Springmeier and Cisco Wheeler, Illuminati Formula used to create en Undetectable Total Mind Controlled Slave , USA , 1996.

[9] France Soir, mercredi 17 juillet 2002.

Source (HS) : http://www.evolutionquebec.com/site/nom/mulder.html

➤ Affaire Karen Mulder



Témoignage sur la "fameuse" émission de Thierry Ardisson



C'est un banal courrier électronique à des amis qui a mis le feu aux poudres et enflammé le net.

"Il est bientôt 2 h du mat' et je reviens de l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle". Je pense que chacun d'entre vous la connaît...

Si je vous parle de ma journée, c'est que quelque chose de proprement incroyable, et je pèse mes mots, est arrive sur le plateau de cette émission qui sera diffusée samedi soir sur la 2 et sur TV5. D'ailleurs ce que je vais vous racontez, c'est pas sûr que ce soit diffusé. La première invitée de la soirée était Karen Mulder, vous savez la fameuse top model hollandaise qui parle un bon français. Une fille, belle, sympa et qui s'affiche souvent pour des œuvres caritatives. Elle venait pour parler de la fameuse histoire de prostitution de certains mannequins de l'agence Elite.

Eh bien ! figurez vous que c'est un cataclysme qui s'est abattu sur tout le plateau : le public, Ardisson et Baffie qui était sidéré. On savait pas quoi dire. Elle est venue avouer pour la première fois de sa vie que son père avait abusé d'elle quand elle était petite en l'hypnotisant à l'âge de 3 ans. Et cela a duré... ... Oui mais, attendez plutôt la suite. S'entourant très mal et avec des personnes qui avaient été mises au courant de sa faiblesse mentale et aussi du fait qu'elle avait été hypnotisée, la fameuse Karen Mulder nous sort qu'elle a été violée par un nombre incalculable de personnes extrêmement connues aussi bien en France qu'à l'étranger. L'un des plus connus d'entre eux : le prince Albert de Monaco.

La pauvre Karen, tout en pleurant, nous donnait les détails des toutes ces histoires. Elle se dit victime d'un terrible complot dont la racine principale est l'hypnose qu'elle a subie. Et à chaque fois, elle pesait ses mots. Baffie lui disait : "Mais vous savez que c'est extrêmement grave ce que vous dites... Dire que le prince Albert de Monaco vous a violée !"

Ardisson qui n'avait pas du tout prévu ça, vu qu'il devait juste l'interviewer sur ce qu'elle pensait de l'histoire de l'agence Elite, était complètement perdu... Il n'arrivait pas à sortir un mot et à chaque fois qu'il lui posait une question, c'était pour essayer de la faire parler de ce pour quoi elle était venue : toujours l'histoire Elite. Baffie, lui, nous a dit hors antenne : "J'en ai fait des émission de télé depuis plus de 15 ans, mais j'ai jamais vu, ni entendu ça de toute ma vie !!!"

La pauvre fille continuait à nous raconter sa terrible histoire. Elle a donné un nombre de noms complètement hallucinant faisant partie de la magouille, y compris celui d'Ophelie Winter qui était justement invitée ce soir. Vous imaginez un peu la scène : Karen Mulder en train d'accuser O. Winter, en pleine émission, d'une chose aussi grave alors qu'elle l'avouait pour la première fois !!!

Eh bien, ça, Ardisson ne l'a pas voulu. Alors, hors antenne, il a demandé a Karen Mulder de ne pas rester sur le plateau à l'inverse de ce qui était prévu. Au contraire, elle, elle insistait pour rester et provoquer le face-à-face. Voyant qu'elle n'était pas soutenue, elle s'est barrée direct et cela hors antenne. Je précise ça parce que, dans l'émission quand une personne se barre, eh bien, on filme sa sortie avec l'accompagnement d'un gingle et des applaudissements du public. Là, forcement, y'avait un problème pour le montage vu qu'on la voit pas partir. Et donc ils ont essayé de faire revenir Karen Mulder à sa place juste pour filmer sa sortie.

C'était le boxon total. Tout le monde était sur le cul. Baffie, avec qui j'ai un peu discuté, me disait qu'il n'en revenait pas. Elle n'est pas revenue. A ce moment-là, tout le public a été contrôlé pour savoir si certains n'avaient pas des caméscopes. Et ils ont trouvé une nana qui avait tout filmé... Illico confisqué... Ils ont effacé la bande. Par la suite on a justement vu O. Winter se ramener et elle faisait pas la fière, surtout hors antenne. Je ne sais pas ce que ça donnera au montage. Tout le monde dans le public était persuadé qu'ils couperont voire supprimeront le passage de Karen Mulder.

A la voir de mes yeux et sans montage, comme les autres personnes du public, je pense sincèrement qu'elle ne racontait pas des conneries. C'était surréaliste, hallucinant..."

Ce mail relate l'étrange expérience d'un membre du public lors de l'enregistrement de l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle". Invitée pour parler de l'affaire Élite, Karen Mulder, la célèbre top model, a créé un choc en déclarant avoir été hypnotisée et violée depuis son enfance par diverses personnalités dont elle cite les noms. Le mail décrit la stupeur du public et de la production. Il s'interroge sur la réalité des propos de K. Mulder mais surtout il doute de la diffusion de la scène. De fait, la séquence décrite n'a pas été diffusée et la rumeur a pu commencer à se répandre !

Démontrant une fois de plus sa puissance, le net s'empare de l'e-mail et, par l'effet boule de neige, ce sont rapidement des centaines de personnes qui reçoivent ce témoignage. Scandale, sexe, stars et détresse, pas mal d'ingrédients de la rumeur sont réunis pour que cette histoire devienne un must de la "Net Set".

Comme toutes les vérités sont bonnes à dire (n'est ce pas Thierry ?), les remous causés par ce mail ont obligé Ardisson à admettre que l'histoire était vraie. Mais sa version des faits décrite dans [l'article a ce sujet paru dans] Le Monde dit-elle toute la vérité ?

Complément du 20 novembre 2001

A la demande de la société "Tout sur l'Ecran" qui semble être la boîte de production de Ardisson/Barma (nous n'avons pas eu de confirmation de leur part) nous publions ici un message de son président. Ses propos n'engagent que lui et sa société et vous sont communiqués ici à titre d'information.

"Nous avons pris connaissance des informations que vous diffusez sur votre site, relatives à la venue de Karen Mulder sur le plateau de "Tout Le Monde en Parle".

Afin de clore ce débat bien dérisoire, je vous serais reconnaissant de porter les faits suivants à la connaissance de vos lecteurs internautes.

1- Lors de ce tournage, des propos totalement incohérents ont été tenus par Karen Mulder, sous l'emprise d'une crise névrotique évidente, constatée avec effroi par l'immense majorité des personnes de bonne foi présentes ce soir-là.

2- Eu égard à ces circonstances, l'enregistrement a été interrompu et bien entendu censuré par la production dans l'intérêt, le respect et la protection des personnes citées et de la malade elle-même.

Toute autre interprétation sera abusive et n'honorera pas ses auteurs qui pourraient fort bien un jour prochain se sentir extrêmement mal à l'aise, vue la brutalité de leur affirmation et l'aggravation de l'état de santé de Karen Mulder.

Enfin, je dois vous informer que toute utilisation de photos de plateaux, d'enregistrements sonores et ou visuels, tous effectués à notre insu, et bien entendu contre notre gré, engagerait lourdement la responsabilité de celui qui déciderait de le porter à la connaissance du public, quel que soit le support y compris par internet, l'exposant ainsi à de lourdes poursuites engagées à son encontre.

Philippe Lefebvre.
Président de la société
"TOUT SUR L'ECRAN PRODUCTIONS."

Source (HS) : http://www.evolutionquebec.com/site/nom/mulder.html


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Interview d'un témoin présent lors de l'émission de Ardisson

 
Pour en savoir plus, Hoaxbuster a retrouvé l'origine du courrier électronique et a interrogé son rédacteur qui faisait partie du public ce soir là. Emmanuel (qui souhaite garder l'anonymat) n'a visiblement pas le même avis que ceux présentés dans les articles parus dans la presse. Sur le cas Ophélie Winter, Emmanuel nous affirme par exemple : "Elle a dit qu'elle avait eu une discussion avec O. Winter au cours de laquelle cette dernière lui a dit : "Ce que je vais te dire ce soir tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié." J'en déduis tout naturellement que K. Mulder faisait là référence à l'hypnose pour ce qui est de l'oubli. On a tous compris que Karen avait mis en cause O. Winter." Que s'est-il passé exactement à l'émission "Tout le monde en parle"?

Emmanuel revient à tête reposée sur cette soirée trash et hallucinatoire.

La rédaction - Emmanuel, pourquoi avoir accepté de répondre à nos questions ?

Emmanuel - Vous êtes un site internet "anti-intox" très consulté, et qui dit internet dit circulation très rapide de l'information. Mon mail en est la preuve vivante. Je trouve votre site très utile et je me rappelle m'en être servi pour cette fameuse rumeur à deux balles qui relatait une histoire de seringues contaminées dans Paris. Et puis, je suis une preuve vivante de la manière dont le courrier électronique échappe parfois à son émetteur.

La rédaction - En révélant cette affaire, qu'espériez-vous déclencher ?

Emmanuel - Mon intention première était de relater à mes potes cette histoire assez particulière pour qu'ils soient au courant que ça avait bien eu lieu et que ça ne serait pas diffusé après le montage. Ensuite, je me suis aperçu que mon mail avait fait le tour des médias un peu malgré moi, de forward en forward.

La rédaction - Après avoir pris connaissance de l'article paru dans Le Monde, vous déclarez que "pas mal de choses fausses y figurent", pouvez vous être plus précis ?

Emmanuel - En fait la journaliste n'a écrit son article qu'avec des infos qu'elle a trouvé dans les journaux et... dans mon mail. Elle ne m'a jamais contacté. Elle a affirmé à un journaliste de Technikart (qui m'a interviewé) qu'elle avait reçu le témoignage d'un membre du public et qu'elle ne voulait pas lui donner les coordonnées de son témoin. Pas étonnant, vu que le témoin en question, c'était moi et vu qu'elle n'avait pas mes coordonnées. Elle n'a donc pas pris la précaution de vérifier la source de ce mail, contrairement à ce que vous avez fait. D'autre part, je note qu'elle affirme : "A son retour, il a demandé à Karen Mulder de reprendre pour qu'ils filment sa sortie. La jeune femme s'est énervée devant le refus d'Ophélie Winter de venir témoigner avec elle puis s'est effondrée en larmes avant de quitter précipitamment le plateau." Or c'est une déformation de la vérité :

1) Ardisson n'a pas quitté le plateau, mais c'est Catherine Barma qui est venue discuter avec lui.

2) Ardisson a demandé à K. Mulder de quitter le plateau. Elle a refusé, insistant sur le fait qu'elle voulait avoir un face-à-face avec O. Winter. Elle ne pleurait pas.

3) Karen Mulder a, deux minutes plus tard, quitté le plateau énervée car elle voyait qu'elle n'était pas soutenue. Elle ne pleurait pas non plus.

4) C'est à ce moment-là que Thierry Ardisson a essayé de la faire revenir sur le plateau pour qu'ils filment sa sortie. Quant à la fin de son article, lorsqu'elle cite Baffie : "Ébahi, il aurait déclaré, selon les témoignages des spectateurs, qu'il en avait déjà vu beaucoup à la télévision, mais là...", elle ne fait que reprendre ce que j'ai précisément dit dans mon mail.

La rédaction - Avez-vous été briefés par la production à un moment ou à un autre ?

Emmanuel - Non, pas vraiment. En fait, après la pseudo interview de Karen Mulder qui était plutôt un monologue, c'était le bordel hors antenne. Ardisson gueulait contre le fait qu'il n'avait pas d'oreillette qui marchait et le réalisateur a annoncé au micro qu'une caméra amateur avait été repérée dans le public. A partir de là, la chef de plateau (Méline, je crois) est partie à la recherche de cette caméra accompagnée d'un gars de la sécurité. Elle l'a vite retrouvée car la personne (une fille située derrière moi sur ma droite) s'est dénoncée. A ce moment-là, ils ont confisqué la caméra malgré les protestations de certains membres du public. Ils ont effacé la bande (Méline est venue le dire à la nana en question) et ont restitué la caméra à la fin de l'émission. Parallèlement à ça, ils ont menacé de confisquer les appareils de photos. Mais, finalement, ils ne l'ont pas fait. Après ça l'émission a repris son cours tout à fait normalement et s'est terminée dans la jovialité. Nous avons quitté le plateau tout à fait normalement, sans aucun contrôle et en toute liberté.

La rédaction - D'après vous, les propos de la jeune femme étaient-ils "très approximatifs" et "non crédibles", voire "plus ou moins surréalistes", comme l'a déclaré Thierry Ardisson ?

Emmanuel - Là, c'est mon sentiment personnel que vous me demandez d'exposer. A partir de là, on met de côté l'objectivité... En tout cas, en me plaçant en tant que simple témoin oculaire, je peux vous dire les choses suivantes : Karen Mulder a eu du mal à sortir les premiers mots qu'elle a prononcés. Elle s'encourageait à voix haute du style : "Il faut que je le dise" ou au contraire disait : "Je peux pas..." Bref, elle est rapidement tombée en pleurs à ce moment où elle a commencé à décrire ce que lui avait fait son père. Mais elle a vite repris son sang froid. Ensuite, elle s'est lancée dans un monologue assez ahurissant de par la nature de ses déclarations : des noms qui fusaient, une description peu précise de certains faits qu'elle exposait. Mais aussi incroyables que ses propos puissent paraître, il n'y avait pas de contradictions. Quand Baffie lui a dit que certaines personnes pourraient taxer ses propos de délire paranoïaque, elle a affirmé qu'elle pesait bien ses mots. Alors en ce qui concerne les qualificatifs "très approximatifs", "non crédibles" ou "plus ou moins surréalistes", chacun est libre de se faire sa propre opinion. Moi, je me contenterai de les qualifier de "surréalistes". Personne sur le plateau (à part elle) n'avait les moyens de prouver si c'était crédible ou pas et si c'était approximatif ou pas, pour une bonne et simple raison : personne n'a aucune preuve de quoi que ce soit !

La rédaction - Pourquoi à votre avis, les propos de la jeune femme ont-ils été censurés ?

Emmanuel - Bon, là, je peux répondre en engageant mon opinion de manière plus forte :

1) Elle a mis en cause Ophélie Winter qui allait arriver sur le plateau et qui était déjà en coulisse.

2) Elle a balancé des noms très connus. Et je comprends tout à fait qu'on y réfléchisse à 2 fois avant de diffuser ça. Je me mets à la place d'Ardisson : vis à vis de la direction de la chaîne France 2, chaîne du service public rappelons-le. Et vis-à-vis du CSA ?

3) Hors antenne Ardisson a demandé à Karen Mulder de quitter le plateau (contrairement à ce qu'il a affirmé dans France Soir). Il voulait éviter la confrontation entre K. Mulder et O. Winter. Karen Mulder de son côté insistait pour rester (comme cela était prévu à l'origine, c'est à dire avant ses déclarations) et voulait faire face à O. Winter. Deux minutes plus tard, voyant qu'elle n'était pas soutenue et comprise, elle s'est barrée direct du plateau. Et, là, Ardisson a essayé de la faire revenir pour enregistrer sa sortie. C'est ce qu'il se fait de coutume dans cette émission : quand un invité quitte le plateau, il le fait sous les applaudissements accompagnés d'un speach d'Ardisson et d'une musique (cf. la sortie de Victoria Beckham dans cette même émission). En l'absence de ça, le raccord montage semblait compromis, donc la diffusion ! J'en déduis qu'à ce moment-là, il n'avait pas encore pris sa décision de diffuser cette histoire ou pas. Sinon pourquoi essayer de faire revenir K. Mulder sur le plateau pour un simple raccord montage ?...

La rédaction - Comment Ophélie Winter, également citée par Karen Mulder, a t-elle réagi ?

Emmanuel - Elle n'a fait aucun commentaire, aucune allusion. Elle est arrivée comme si ça n'avait pas eu lieu. On ne l'a sentait pas joviale, c'est clair, mais elle n'a pas eu de mal à forcer le trait pour rire aux blagues de Baffie. Par la suite, une fois qu'elle n'avait plus la parole, on l'a vu plus effacée. Mais ça, tout le monde peut s'en apercevoir par soi-même dans la diffusion de l'émission. Sinon, hors antenne, elle ne laissait paraître aucun malaise. Et puis le professionnalisme d'Ardisson a fait le reste. Il a interviewé tous les autres invités comme si ça n'avait jamais eu lieu et cela avec flegme.

La rédaction - Quelle a été l'ambiance sur le plateau de l'émission après cet incident ?

Emmanuel - Incrédulité ! Baffie confiait à quelques personnes du public qui l'entouraient qu'il n'avait jamais vu ça depuis qu'il fait de la télé. Pas mal de personnes de la production étaient énervées : Ardisson qui se plaignait parce que ses oreillettes ne marchaient pas, la chef de plateau qui mettait en garde de manière virulente le public à propos des caméras et des appareils de photos. Dans le public on pariait déjà sur le fait qu'ils ne diffuseraient rien. Cela s'est confirmé quand ils ont confisqué la caméra. La demi-heure qui a suivi le départ de Karen Mulder était tendue. Ensuite, avec l'arrivée de Valérie Lemercier, puis plus tard de Jean Yanne et avec la présence de Baffie qui avait retrouvé tout son humour, les rires sont devenus plus naturels et l'émission s'est terminée dans une jovialité sincère. Ils ont laissé le public partir tranquillement et sans nous donner de consignes.

La rédaction - Dans votre mail, vous spécifiez que d'après Karen Mulder, Ophélie Winter aurait été partie prenante et non victime... Contrairement à ce que déclare l'article du Monde ["Ophélie Winter, qui était dans les coulisses à ce moment-là, était bien placée pour le savoir, ayant subi le même sort qu'elle"]... Pouvez-vous être plus précis ?

Emmanuel - Oui, mon mail est assez vague (il était destiné à des potes...), encore plus que les propos de Karen Mulder. Voilà ce qu'elle a dit à propos de O. Winter : elle l'a présentée comme témoin de sa détresse, en quelque sorte une complice passive du complot dont elle se sentait victime. Elle a dit qu'elle avait eu une discussion avec O. Winter au cours de laquelle cette dernière lui aurait dit : "Ce que je vais te dire ce soir, tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié." Il est vrai que ses propos étaient vraiment vagues. D'ailleurs, j'en ai discuté avec des personnes du public pour voir si j'avais compris la même chose qu'eux. Et, effectivement, on a tous compris qu'elle avait mis en cause O. Winter. Par contre, je n'ai aucun souvenir qu'elle ait dit qu'Ophélie Winter était bien placée pour le savoir, ayant subi le même sort qu'elle. Je doute fortement qu'elle ait dit ça. Et les 7 ou 8 personnes du public avec qui j'ai discuté par la suite n'ont pas noté ça non plus. Et dieu sait qu'on a en parlé et qu'on a essayé de se remémorer !

Interview réalisée par Guillaume - Hoaxbuster.com

Source (HS) : http://www.hoaxbuster.com/interviews/emmanuel

 

20 ans plus tard, Ardisson retourne sa veste et valide le témoignage :


Quand Marie Laforêt validait les révélations de Karen Mulder :

 
_____________
 
Archive: le Mystère Karen Mulder ! VSD janvier 2002

"Le cri de détresse d'un grand top model"


"J'étais un jouet que tout le monde voulait avoir. Tous ont profité de moi."
 

➤ Affaire Karen Mulder


Extraits :
 
"Une personne de mon entourage familial (elle cite un nom) a abusé de moi sexuellement, j'avais deux ans. C'est un psychopathe. Il m'avait placé sous hypnose. Depuis, toute personne ayant de l’autorité et connaissant mon secret peut me manipuler. Tant que je n’avais pas évacué la terreur de mon enfance, n’importe qui, en me faisant peur, pouvait avoir une emprise sur moi (…)
 
On a essayé de faire de moi une prostituée: c’était tellement facile, je ne me souvenais de rien, j’oubliais tout (…)
 
J'étais un jouet que tout le monde voulait avoir. Tous ont profité de moi (…)
 
Je n'avais pas de volonté à moi, donc on m'organisait ma vie: tout, tout, tout (…)
 
On m'a fait des trucs hypnotiques (…)
 
Oui, c'est énorme. Il y a tout un complot autour de moi, depuis longtemps, ça concerne des gens dans le gouvernement, dans la police. Tout dans ma vie a été organisé ! Tout, tout, tout ! Je n'avais pas de volonté à moi (…)
 
Pendant les 'Restos du Coeur', un artiste m'a dit: "Un proche t'a abusé, ils sont en train de s'organiser pour que tu te fasses violer encore et pour que tu ne saches rien." Une chanteuse célèbre m'a dit: "Un de tes proches (elle cite un nom) m'a dit qu'on t'a violée, peux-tu l'oublier ? Regarde moi, tu vas l'oublier !" Et elle a rigolé. Et ça a marché: j'ai oublié (…) Je suis vraiment entrée dans la souffrance, c'est là que j'ai eu les premiers flashs. D'abord d'un proche qui me violait. Je me suis dit: voilà, j'ai trouvé pourquoi j'étais si mal (…)
 
En fait, tous les gens que ma famille fréquentait sont des pédophiles. C'est un cercle vicieux, et aujourd'hui je le casse ! (…)
 
J'étais un atout. Mon image, ma gentillesse, ma bonté, servaient à ceux qui voulaient cacher les choses. Et là, on a affaire à des gens très, très, très mauvais… Ceux qui ont voulu parler sont morts aujourd'hui (…)
C'est une de mes proches à New-York, qui m'a fait violer par le président d'une grande société. Un jour, elle m'appelle et me dit: "Tu te rappelles de ce qu'on te faisait quand tu étais tout petite ?" Je dit: "Ah oui, ah oui !" "Eh bien X va venir te voir, il va faire l'amour avec toi et tu auras le plus grand contrat qui existe." Je ne voulais pas, mais j'étais comme une poupée sans volonté (…)
 
Je veux la justice, c'est tout ! La pédophilie est toujours un tel tabou. C'est des filles comme ça qui veulent être mannequin. Donc c'est facile pour les voyous d'avoir ensuite du pouvoir sur elles."
 
 

Cette femme est-elle sous contrôle mental de type Monarch ? Est-elle un "mannequin présidentiel" ? Ce qu'elle décrit comme des trous de mémoires suite aux viols, "je ne me souvenais de rien", pourraient correspondre à un sévère trouble dissociatif avec des murs amnésiques. Le fait qu'elle a déclaré au magazine VSD avoir été violée sous hypnose dès l'âge de deux ans, que sa famille ne fréquentait que des pédophiles, qu'il s'agit d'un cercle vicieux qu'elle veut casser, et que son exploitation sexuelle semble s'être poursuivie tout au long de sa vie, laisse fortement penser qu'elle aurait pu subir le triste parcours d'une esclave MK-Monarch...
 
prisonnière d'un réseau exploitant ses troubles dissociatifs.
 
___________
 
Son morceau LA DIVINE JUSTICE 
est dédié à ses bourreaux :
 
 
Tu peux me traiter de folle - Je m’en fous totalement - Ton insulte ne me touche pas - Tu peux toujours essayer de m’atteindre - Je pensais que tu étais mon ami - Disant que tu m'aimes - Sans cette merde dans mes yeux - Maintenant je vois ton jeux de malade - Il est temps de prier - La Justice est Divine - Tu le paiera de A à Z - Je suis fière d’être ton ennemi - Einstein disait que tout est énergie - Si tu es chrétien tu brûlera en enfer - Ce que tu m’as fait se retournera contre toi - Même le baiser mortel du diable - La roue continue de tourner - Seul l’amour triomphera - Il est temps de prier - La Justice est Divine - Tu le paiera de A à Z - Tu devrais vraiment faire attention - Parce qu’une seule chose peut sauver ton âme - C’est quelque chose qui s’appelle la Rédemption - Il est temps de prier - La Justice est Divine - Tu le paiera de A à Z…
 
____________________
 
 
Archive: Interview de Karen Mulder "C'est leur destin" - M6, 2002


 
Retranscription de "C'est leur destin" - 20 septembre 2002, M6

(via consultation d'archives car cette vidéo est introuvable sur le web)


"Karen Mulder – la résurrection du top model"

PLATEAU

Benjamin CASTALDI : "I am what I am" est un succès, c'est un triomphe. "Je suis ce que je suis", certainement une chanson qui n'a pas été choisie par hasard. En revanche, vous avez parlé assez peu mais on a beaucoup parlé à votre place. Moi, j'ai vu pas mal de magazines, des séances photos qui n'étaient pas forcément volontaires, beaucoup de choses ont été écrites et dites. Question simple pour commencer : comment allez-vous ?

Karen MULDER : Je vais très bien (rires), je vais très bien, c'est vrai, j'ai passé des moments très difficiles mais là ça va très bien.

BC : On a parlé, par exemple, de dépression, oui ou non ?

KM : C'est à dire la dépression, je dirais plutôt qu'elle était avant, c'est une dépression qui a durée toute ma vie, c'est la raison pourquoi j'aimais tant la vie que je menais, c'était une façon....je me créais un monde qui n'était pas forcément réel et parce que la réalité ne me plaisait pas.

BC : Quand on a préparé l'émission, on a parlé ensemble du mot destin, et vous m'avez dit ; "Moi, je veux raconter ce qu'évoque pour moi le mot destin". Si vous deviez résumer en quelques mots le destin de Karen Mulder, vous diriez quoi ?

KM : D’un côté c’est un conte de fée, et d’un autre côté c’est un film d’horreur, un vrai cauchemar. Et quant tout est remonté, il y a des gens qui ont essayé de m’empêcher de parler. On m’a mis dans une clinique pour m’empêcher de parler. J’en suis sortie avec l’aide d’un avocat, c’était tout un truc...

BC : Tout un binz comme on a dit...

KM : Oh là, c’était assez compliqué ! C’était vraiment par hasard : une amie que j’ai rencontrée dans une clinique qui m’a donné le numéro de téléphone d’un avocat. Je suis transférée dans une autre clinique. J’ai rencontré quelqu’un d’autre qui avait le numéro de sa chambre directe. L’avocat m’a directement téléphoné dans ma chambre. Elle m’a dit : « Écoutez, vous n'avez pas du tout l’air d’une folle ! Je viens vous chercher dans les deux heures qui viennent ». J’ai fait mes bagages et je suis sortie comme ça.

BC : Vous me parlez de contes de fées, de cauchemars, justement nous allons revivre ensemble les temps forts de votre carrière qui a commencé en 1986, de Karen Mulder top model à Karen Mulder chanteuse, "C'est votre destin" a suivi votre reconversion. Mannequin, vous étiez au top, chanteuse vous redémarrez à zéro avec un titre évocateur "I am what I am", "Je suis ce que je suis"...on regarde.

REPORTAGE

Voix off. Paris, juillet dernier, le défilé Christian Dior est le moment fort des collections haute couture de l'été. Tout le gotha de la mode s'y est donné rendez-vous, les célébrités se bousculent pour y assister. Parmi les invités, une star ne passe pas inaperçue : Karen Mulder.
Sa présence dans le public fait sensation car l'ancien top-model a quitté définitivement le monde de la mode cinq ans auparavant.

Karen Mulder face à un journaliste.

KM : Bonjour, tu vas bien ?
Journaliste : Ca va et toi?
KM : Oui
J : Racontes un peu ta vie, ta belle vie maintenant, hors le manequinnat, en dehors de...
KM (entend quelque chose, se retourne et dit face caméra): J'entends crier...bah ça va très bien.

Voix off. Des flashs crépitent autour d'elle, des dizaines de photographes qui hurlent son nom, une scène assez banale quand on s'appelle Karen Mulder. Pendant 10 ans, elle a été une des femmes les plus photographiées du monde.
Rappelez vous, c'était la reine des podiums, tous les plus grands couturiers se l'arrachaient pour leurs défilés. Elle faisait alors partie du club des cinq top models les plus célèbres, les mieux payées de la planète.
Des images du 1er défilé de Karen Mulder. Son destin s'est sans doute joué ce jour là, nous sommes en 1985 à un concours international de futurs mannequins. Jeune hollandaise de 17 ans, elle a les cheveux courts et paraît un peu impressionnée. Mais Karen a déjà une silouhette parfaite et un sourire éclatant. Elle va terminer finaliste, le rêve d'une fille pas si sûre d'elle va pouvoir se concrétiser.

KM : "Déjà quand j'étais petite, on me demandait "qu'est ce que tu veux être plus tard ?" Je disais que je voulais être belle, riche et connue. Parce que pour moi, la beauté...je me sentais moche quand je me regardais dans la glace, je ne me reconnaissais pas, je ne pouvais pas me regarder dans la glace. Et quelque part, je me suis reconstruit l'image à travers le mannequinat. Finalement, mon image qui reflétait me plaisait. L'argent, ça voulait dire la liberté et la gloire ça voulait dire d'être aimée."

Voix off. Raphaël a été un de ses premiers bookeurs. Il a suivi l'ascension fulgurante de la jeune mannequin.

Raphaël SANTIN : " On voyait tout de suite que c'était une très belle fille et après la carrière ça a été plus par la suite quand elle a commencé à travailler, où elle a appris son métier, où on a vu son professionnalisme, où on a vu qu'à chaque fois qu'elle commençait à travailler avec des magazines, des photographes, les gens demandaient à travailler avec elle. Ce qui ressortait à chaque fois, c'était sa gentillesse, sa bonne humeur, le fait que quand elle arrivait, c'était un petit rayon de soleil qui arrivait. Même à l'agence d'ailleurs, quand elle venait nous voir, c'était toujours un bonheur de la voir arriver."

Voix off. Un rayon de soleil qui s'expose très vite sur les couvertures de magazines du monde entier, la belle Karen devient une icône, au même titre que les plus grandes actrices hollywoodiennes. Sa seule présence transfigure les soirées de gala mais derrière sa bonne humeur toujours affichée et ce sourire légendaire, la top model subit des pressions liées à son statut de symbole.

Raphaël SANTIN : "Il y a beaucoup de stress, il y a beaucoup de décalage horaire, il y a beaucoup de fatigue physique, nerveuse. En plus on mettait beaucoup de choses sur leurs épaules, c'est à dire on leur donnait la responsabilité quand c'était la couverture de la vente d'un mois, une campagne de pub, de résultats de la campagne, je veux dire on investissait beaucoup d'argent, mais cet argent représentait un investissement, on s'attendait à ce que ça revienne. Donc c'était une grosse responsabilité qu'elles avaient aussi."

Voix off. Argent, beauté, célébrité, Karen est au sommet de sa gloire. Pourtant la jeune femme masque son mal-être, lasse de n'être qu'une image, elle décide de raccrocher. En 97, Karen quitte les lumières des podiums pour faire le point sur sa vie. Derrière la façade glamour, en fait la star souffre.

KM : "Quand je suis arrivée au top de ma carrière, quand je suis arrivée à mon but, c'est là que je me suis rendue compte que j'étais très mal. Ah, moi, j'avais une vie complètement double, c'est à dire d'un côté tout ce qui brillait, les palaces, les limousines, les gens qui vous admirent et d'un autre côté, j'étais pas moi-même, je me créais vraiment un monde qui n'existait pas, un univers que je m'imaginais parce que la réalité était trop dure à vivre. C'est un milieu de requins, dès qu'il y a la gloire, la beauté, la jeunesse, l'argent, il y a des gens qui tournent autour qui ne veulent pas de bien."

Voix off. Sa souffrance finit par éclater au grand jour, la presse en fait ses gros titres en automne dernier. Karen Mulder a laissé exploser sa profonde détresse sur un plateau de télévision, elle a craqué. L'interview ne sera jamais diffusée mais la rumeur enfle. Le mal-être de la star fait couler beaucoup d'encre. Durant tout l'hiver, Karen s'isole et lutte contre la dépression. L'ancien top-model refait surface quelques mois plus tard, là où on ne l'attendait pas, la chanson.
Une nouvelle vie commence pour elle avec son single au titre évocateur : "I am what I am", "Je suis ce que je suis". L'ancien top-model est en paix avec elle-même. La voici enfin chanteuse, le métier qu'elle souhaitait exercer depuis son enfance.
Une surprise ? En fait, pas vraiment, Karen n'en est pas à son premier coup d'essai. Il y a six ans déjà, la France découvre sa belle voix sur le plateau des restos du coeur. Karen Mulder est alors entourée des chanteurs français les plus connus, les fameux enfoirés.
Véronique COLUCCI, l'ex-femme de Coluche est présidente des restos du coeur et se souvient avoir été bluffée par cette belle invitée.

Véronique COLUCCI : "Karen, on lui a demandé parce qu'elle était une mannequin ravissante et très célèbre et donc on pensait que ça pouvait être un plus dans les restos. Et puis il s'est avéré qu'elle chantait divinement bien comme elle était bilingue, elle chantait en anglais, elle a chanté avec Carol Fredericks, ça a été un merveilleux duo et là, on s'est aperçu que c'était une vraie chanteuse."

Voix off. Mars dernier, une maison de disque franchit le pas et lui donne sa chance. Thierry découvre dès sa première entrevue avec l'ancien top-model, une femme très motivée.

Thierry CHASSAGNE (président d'Epic) :"On s'est rencontré, elle avait déjà toute l'idée de ce qu'elle souhaitait faire avec cette reprise de "I am what I am" qui lui correspondait bien en terme de personnage. Elle avait vraiment envie de revenir, c'était pas juste un caprice de mannequin et comme le font certains mannequins, actrices, etc. Et donc, du coup, très rapidement on a décidé d'essayer et de voir si on pouvait enregistrer ce single là.
L'enregistrement s'est bien passé, elle était en forme. Quand elle est arrivée, on était très agréablement surpris car elle avait répété la chanson et l'avait tout de suite accaparée. Donc voilà, elle reprend une nouvelle carrière, à savoir qu'en tant que chanteuse, elle est débutante, elle réapprend, elle apprend et voilà, c'est un recommencement pour elle je pense."

Voix off. Un début très prometteur, la maison de disque parie sur son succès, pour preuve son single est lancé dans toute l'Europe. (Karen Mulder sort d'une voiture). Aujourd'hui, c'est un grand jour pour Karen, elle part assurer la promotion de son disque en Hollande, le pays qui l'a vue naître.

KM : "Je suis assez excitée d'aller en Hollande, retrouver mon pays natal.
Journaliste : ça fait longtemps que vous n'y étiez pas allée ?

KM : Oui, ça fait longtemps."

Voix off. C'est à bord d'un jet privée qu'elle va rejoindre Amsterdam, Karen a l'habitude de ces voyages express, top-model elle parcourait sans cesse le monde. Ce week end, une équipe de la maison de disque l'accompagne. Dernier briefing sur le programme de la chanteuse, un emploi particulièrement chargé.

KM (en regardant le programme) : "Quand j'arrive, j'ai vu, ils font juste des petites photos comme ça ?
Epic : Le gars va pas t'embêter.
KM : J'ai pas besoin de me maquiller ?
Epic : Non, le gars va pas t'embêter, il va juste te suivre sans que tu t'en rende compte, il va prendre quelques photos pour faire un petit photo-reportage.
KM : Ca va être une journée très chargée, on va faire la promotion du single, il y a pas mal de radios, d'interviews à faire, ce soir je fais un truc en direct, ça c'est toujours un peu de pression quand même. On a toujours peur de...on a toujours le trac en direct, on peut pas le refaire, je suis dans mon pays natal."

KM (marchant dans Amsterdam) : Ah moi, je trouve que j'ai une tête hollandaise, je me sens assez hollandaise, même si je me sens internationale, ça fait longtemps, je me sens plus hollandaise aujourd'hui qu'avant. Avant, je me sentais vraiment étrangère dans mon pays alors qu'aujourd'hui je me sens bien quoi."

Voix off. Avant d'entamer le marathon de la promo de son disque, Karen trouve juste le temps d'une promenade dans cette ville qui lui évoque plein de souvenirs.

KM : "Voilà, on se retrouve sur les canaux d'Amsterdam. Ca, ça me rend toujours un peu nostalgique parce que je trouve ça tellement beau. Je suis partie à 17 ans parce que quelque part, c'était...c'est drôle, il y a une prof de hollandais que j'ai eu au téléphone, il n'y a pas longtemps d'ailleurs, elle m'avait dit " Tu sais Karen, quand il y a des chances dans la vie, il faut les prendre" et cette phrase, je ne l'ai jamais oubliée. C'est la seule personne à pas me dire "Mais tu es folle, tu devrais pas partir, tu as encore six mois à faire à l'école" Et j'avais pas envie, je sentais qu'il fallait y aller et je suis très contente d'avoir fait ce que j'ai fait."

Voix off. Le retour au pays de l'ancien top model suscite la curiosité de ses patriotes, tous les médias la réclament. Première étape pour Karen, une émission de radio.

Animateur de radio (en hollandais) : "Nous sommes mardi 8 juillet, en plein après midi, elle est parmi nous, je vous demande d'accueillir Karen Mulder. T'es vraiment une grande star en France ?
KM : Oui
Animateur : Qu'est ce qui est le plus difficile dans le métier de top model ?
KM : Je pense qu'il y a beaucoup de côtés positifs et négatifs dans ce métier et surtout le mannequinat avait pris des proportions démesurées. On n'était plus juste les filles qui faisaient les couvertures de magazine mais on était de véritables stars, on était accueilli partout comme des Beatles."
Lancement du single.

Vox off. L'émission vient juste de se terminer et il faut déjà filer, même pas le temps de faire une pause. Ce soir, Karen doit chanter en direct. A peine arrivée sur le plateau TV, elle doit enchaîner les interviews. Les journalistes de la presse écrite vont se succéder pendant sa pause déjeuner. Elle a beau être ici en qualité de chanteuse, ils vont toujours la renvoyer à son passé. Une question leur brûle les lèvres : Que lui est-il arrivé l'hiver dernier ? Karen se prête au jeu, elle répond sans se défiler.

KM : "Une fois que j'ai atteint mon objectif dans le mannequinat, tout allait bien en apparence mais au fond de moi je sentais que quelque chose n'allait pas. Alors j'ai suivi une psychanalyse pendant cinq ans, il y a des choses qui me sont revenues, qui étaient tellement graves que je devenais en quelque sorte paranoïaque. Tout à coup, je m'imaginais que tout le monde était méchant, ce qui était évidemment faux. Mais tout cela m'a permis de réaliser qui j'étais et c'est pour ça que j'ai choisi "I am what I am", c'était le bon moment pour moi de chanter cette chanson."
"Aujourd'hui, je suis à un point où quelque part, je pardonne à ceux qui m'ont fait du mal, ceux qui m'ont trahie, c'est à dire...c'est la seule façon dont je peux vivre."

Voix off. Dans moins d'une heure, c'est le direct et jusque dans sa loge, Karen est sollicitée pour une séance photo cette fois-ci. Enfin seule, elle peut se préparer pour le show, sans maquilleuse, ni coiffeuse. Karen a toujours tenue à se maquiller elle-même.

KM : "Pour moi, le maquillage, ça a toujours représenté une façade derrière laquelle je peux me cacher. Il y a eu un moment, il y a dix ans, où je ne sortais pas de la maison sans maquillage, c'est un moment où on mettait beaucoup de maquillage, des faux cils...alors je mettais tout, les pastiches, les talons, je me sentais bien que comme ça. J'avais du mal à sortir de la maison pas maquillée, quand t'es pas belle. Aujourd'hui, avec l'âge, il faut se maquiller moins."

Voix off. Dernière répétition dans les coulisses pour les quatre danseurs de Karen. Ils sont rodés parce qu'ils l'accompagnent à chacune de ses représentations. Dans moins de cinq minutes, Karen est en direct sans filet sur la plus grande chaine hollandaise.
Pour ses premiers pas de chanteuse dans son pays natal, Karen avait le trac avant ce direct.  Finalement, tout s'est bien passé, dans le studio, le public est comblé.
Chanteuse ou top-model, la magie Karen Mulder opère toujours.

KM : "En fait, au bout de cinq ans, je me rend compte qu'on ne m'a pas oubliée.
Journaliste : Vous êtes inoubliable.
KM : Non, je ne suis pas inoubliable.
Journaliste : Qu'est ce qu'on peut souhaiter pour les vingt ans qui viennent ?
KM : La paix."

RETOUR PLATEAU

Benjamin CASTALDI : Karen Mulder...au bout de cinq ans, personne ne vous a oubliée (la phrase est dite trois fois)

KM : En fait, c'était une démarche à un moment donné où je voulais être loin de tout ça. En fait, j'ai fait de vrais efforts et ça n'a pas marché.

BC : On refuse de vous oublier. En plus, à l'époque, vous étiez dans ce qu'on a appelé le Club des cinq, il y avait Cindy Crawford, Naomie Campbell, Linda Evangelista, Claudia Schiffer évidemment. Aucune des quatre n'a réussi de reconversion, vous, vous avez tenté le coup dans la chanson et de l'avis de tous, vous chantez bien, même très bien. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? On vous avait vue dans les restos du coeur...

KM : Je l'ai déjà dit avant, la voix et les yeux sont le miroir de l'âme, donc on est pas bien dans sa peau, forcément ça s'entend. Moi, avant, j'étais un peu hystérique, (Karen prend une voix aigûe), je parlais comme ça, (Karen reprend sa voix normale) donc je n'arrivais pas à chanter et maintenant je me calme de plus en plus la voix s'installe.

BC : Pour revenir à ce qu'on perçoit un peu dans le sujet, c'est que tout le monde a le droit d'avoir un moment où ça va moins bien, ça arrive à tout le monde, (il s'adresse au public) n'est ce pas ?

Le public : Ouiiiii

BC : On n'est pas toujours en pleine forme, vous ... on  a quand même le sentiment que le jour où on a eu l'impression que ça n'allait pas si fort que ça, on vous est tombé dessus à bras raccourcis, tout le monde s'en est mêlé. Est ce que vous avez le sentiment qu'on vous a fait payé un statut d'icône, le fait d'avoir été top-model, et que dans la société finalement, on aime bien brûler ceux qu'on a aimés.

KM : Ah non, moi j’ai essayé de parler, mais on n’a pas voulu me croire. Il y a eu une certaine partie qui était de la paranoïa, parce que, c'est vrai, quand des choses sont énormes, après ça dégénère un petit peu. Il y a un petit peu de délire. Mais plus le temps avance, plus je me rends compte qu’en fait, pas du tout.

BC : A votre avis, qu’est ce qui peut rendre paranoïaque un model ? Qu’est ce qui fait qu’au bout d’un moment on finit par se méfier de tout et tout le monde ?

KM : Là, vraiment, ce sont des questions que je peux pas répondre là.

BC : Mais est ce que c'est l'entourage ? Est ce que c'est les gens qui vous font travailler ? Est ce que la pression est trop forte et finalement on finit par...

KM : Vous avez vu le film True Romance ? C’est un peu ça ma vie. Tout a été organisé.

BC : Donc en fait, on a le sentiment que...qu'on finit par oublier la vie.

KM : Tout était manipulé. J’étais quelqu’un qui ne voyait rien. En fait, je crois que j’étais vraiment folle, mais aujourd’hui je ne le suis pas.

BC : Non, ça on l'a bien compris Karen. Il y a des tas de filles qui rêvent de devenir mannequins, de devenir top model, vous faites rêver avec toutes les autres qui font ce métier. Il y a peut-être des gens, et je me fais l'avocat du diable,  qui ne comprennent pas, entre guillemets,  qu'on puisse se plaindre.

KM : Oui, c’est vrai que c’est des choses que...quand on est jeune, on pense que c’est ça le bonheur, mais c’est pas le travail. C’est vrai que c’est un métier qui est dur, pas aussi facile qu’on puisse le penser. Mais la chose dont j’ai voulu avertir les jeunes filles c’est de faire très attention. Et même aux agences très renommées, avec des concours renommés, ça ne veut rien dire.

BC : C’est pas une garantie pour elles.

KM : …de tomber sur des gens honnêtes à qui on peut faire confiance, et je ne parle pas au niveau financier seulement.

BC : Parce que à ce niveau là, pour vous ça va plutôt bien...

KM : Ca va aussi un peu, mais bon c'est que l'argent.

BC : A la fin du sujet, je vous ai posé la question 'qu'est ce qu'on peut souhaiter à Karen Mulder ?"

KM : Bah, ce que je souhaite, oui c'est...aujourd'hui je crois que je souhaite rien, je veux juste la paix, le bonheur, j'aimerais finalement pouvoir faire de ma vie ce que je veux faire, comme je l'entends, au lieu d'être manipulée par les autres.

BC : Et le bonheur de Karen Mulder, ça ressemble à quoi ? Ca ressemblerait à quoi ?

KM : Je crois que le bonheur, c'est de vivre le moment présent, tout simplement. C'est un tel plaisir d'être ici avec vous...voilà.


Septembre 2002
 
 
Karen Mulder maintient que ce qu'elle a dénoncé est la vérité :
 


Tentative de rattrapage chez Ardisson par Saskia Mulder...
 

 
 
MK-Polis

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