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Abus rituels - Trouble Dissociatif de l'Identité - Mk Ultra Site consacré à l'étude de la programmation mentale par les sectes pratiquant les abus rituels traumatiques sur les enfants

➤ Neurologie et personnalité multiple

Effets d’expériences de violence sur le développement du cerveau

Les résultats assez récents de la recherche neurologique ont démontré que l’expérience de façon répétée de la violence dans l’enfance a un effet durable et mesurable sur le volume de certaines régions cérébrales comme l’hippocampe et le complexe amygdalien. En conséquence, il n’est pas surprenant qu’une étude menée en 2006 des volumes de ces parties du cerveau (2) ait révélé que le volume de l’hippocampe et du complexe amygdalien est en moyenne significativement plus petit chez des personnes diagnostiquées du TDI en comparaison avec un groupe de personnes sans TDI.

 

Un cerveau – deux personnalités

Une autre équipe scientifique s’est penchée sur le fonctionnement du réseau neuronal des personnes diagnostiquées TDI. Le but de l’étude publiée en 2003 (3) était la comparaison des aires activées du cerveau de deux différentes personnalités d'un sujet multiple.

Les régions cérébrales de 11 femmes atteintes du TDI ont été explorées en utilisant la PET (positron emission tomography) en tant que technique de neuro-imagerie. Suite à un certain travail thérapeutique, les femmes étaient capables de contrôler les changements de personnalité requis pour l’étude. Lors de l’étude du cerveau par PET, les sujets écoutaient des enregistrements avec un contenu autobiographique et traumatique dans deux états de personnalité différents. Seule une des deux personnalités étudiées confirmait que le contenu était autobiographique puisque c’était la personnalité qui avait vécu le traumatisme. (3)

D’après les résultats de l’étude, la perception différente du même contenu – autobiographique pour la personnalité traumatisée versus non autobiographique pour la personnalité non traumatisée – se retrouve dans les différences entre les zones activées du cerveau : la personnalité qui reconnaît le contenu écouté en tant qu’histoire personnelle montre un autre profil d’activation du cerveau que la personnalité qui ne reconnaît pas le contenu en tant qu’autobiographique. (3)

Selon les auteurs, une telle différence au niveau de l’activation des régions cérébrales ne peut pas s’expliquer simplement par l’imagination ou par un changement d’humeur d’une personne. Les résultats mènent en outre à la suggestion que le souvenir du contenu traumatique pourrait être refoulé activement lorsque la personnalité non traumatisée écoute le contenu pour permettre à celle-ci de vivre sans intrusions traumatiques. (3)

Le fait de potentiellement revivre un traumatisme à n’importe quel moment est pénible, angoissant et peut rendre la vie impossible. La création de plusieurs personnalités dont quelques-unes sans traumatismes psychiques dans son autobiographie peut être considérée comme une solution créative et intelligente pour la survie d’une personne qui a subi des traumatismes graves et répétés dans la vie. Ce qui est problématique, entre autres, ce sont les difficultés diverses qu’une personne multiple rencontre dans la société et les déclencheurs de changement de personnalité et de traumatismes. Et finalement, une des questions que la recherche neurophysiologique se pose, est de savoir pourquoi un traumatisme se manifeste par des intrusions.

 

Réflexions neurophysiologiques sur l’expérience et l’intégration d’un traumatisme

Le modèle neurophysiologique du traitement des informations au niveau du cerveau fournit une explication des difficultés liées à l’assimilation des contenus traumatiques. Dans notre quotidien, nous traitons continuellement les informations et les impressions sensorielles aux différents niveaux hiérarchiques de notre cerveau. Les informations sont triées, filtrées et choisies par rapport à leur importance. Le système limbique est principalement impliqué dans ses processus. Pour l’enregistrement et la disponibilité des informations, il est probable que les centres cérébraux suivants soient essentiellement responsables (4):

1. Le thalamus : Il est décrit comme l’interrupteur pour les impressions sensorielles entrantes.

2. L’hippocampe : Il fournit l’accès aux impressions ordonnées dans l’espace et le temps et il constitue l’archive pour les informations factuelles et narratives sans liaison émotionnelle.

3. Le complexe amygdalien : Il est responsable de l’évaluation de l’importance d’une information et participe essentiellement au traitement des émotions liées à un souvenir. La peur, la fuite et la disposition pour la lutte peuvent être mobilisées rapidement.

4. Le lobe frontal : Il organise l’intégration de l’information sur un niveau supérieur et permet la planification d’actions futures.

Le processus naturel du traitement des informations de ces différents centres cérébraux est suspendu abruptement dans une situation traumatisante. Notre organisme change les priorités de manière judicieuse quand nous nous retrouvons dans une situation à risque mortel : Des quantités énormes de neurohormones (p. ex. adrénaline, noradrénaline, cortisole, etc.) sont déversées pour préparer l’organisme à la fuite ou à la lutte. (4)

D’après les connaissances actuelles, ces centres neuro-anatomiques décrits ci-dessus participent au traitement de l’information : Nous percevons un événement d’abord avec nos organes sensoriels qui transmettent les informations au thalamus. Une partie des informations y est déjà intégrée et ensuite transmise au complexe amygdalien. Celui-ci interprète le contenu émotionnel des informations et les dote d’une signification émotionnelle. L’information évaluée de cette manière est maintenant transmise à certaines régions du tronc cérébral, entre autres à l’hippocampe. L’hippocampe organise les informations et les intègre dans des structures déjà existantes et semblables dans le cerveau. L’évaluation de l’information sensorielle par le complexe amygdalien se passe en moins d’une demi-seconde, donc avant notre perception consciente d’un stimulus. (4)

Concernant le traitement de l’information, l’hippocampe et le complexe amygdalien semblent être en relation hyperbolique : plus l’information sera évaluée comme significative par le complexe amygdalien, plus elle recueillera d’attention de la part de l’hippocampe et plus sa place dans la mémoire sera importante. Ceci explique pourquoi nous sommes généralement capables de mieux nous souvenir d’informations subjectivement pertinentes que de contenus moins importants. Si l’activation du complexe amygdalien devenait cependant trop importante, la transmission et le traitement de l’information dans l’hippocampe seraient perturbés ou bloqués. Ceci a pour effet p. ex. que nous ne nous rappelons pas ou de manière très rudimentaire du contenu d’un examen oral à sa suite. Outre des amnésies, il y a également la possibilité des flash-back. Cela veut dire que certaines scènes de l’examen nous reviennent en mémoire, en tant qu’images, scènes, mots. (4)

Le fonctionnement de la collaboration du complexe amygdalien avec l’hippocampe est particulièrement perturbé dans une situation traumatisante quand nous sommes inondés par des stimuli désagréables. Le traitement incomplet des informations a pour résultat que les informations ne sont pas intégrées dans un ordre spatio-temporel et restent donc des souvenirs isolés. (4)

Chez des personnes traumatisées, des recherches sur les processus physiologiques cérébraux par tomographie par émission de positrons permettent de localiser des zones du cerveau où des changements du métabolisme du glucose ont lieu. Avec cette technique d’imagerie, il est possible de visualiser l’augmentation de la consommation du glucose dans certaines aires cérébrales et en déduire les zones qui sont plus ou moins activées. Dans l’étude menée, les personnes traumatisées devaient se souvenir d’un traumatisme personnel. En comparaison avec des personnes non traumatisées (groupe de contrôle) qui devaient se rappeler d’un événement moyennement grave de leur vie, les personnes traumatisées ont montré une activation significativement élevée du complexe amygdalien, de l’insula, de la face médiale du lobe temporal et du cortex visuel droit. (4)

Durant l’évocation des fragments traumatiques, l’hémisphère droit du cerveau était particulièrement actif. En même temps, une diminution de l’activation de l’hémisphère gauche était observée, particulièrement prononcée dans la face inférieure du lobe frontal et dans l’aire de Broca qui joue un rôle important pour le langage. Le scientifique (Van der Kolk) a déduit de ces résultats que le cerveau ne peut pas traiter et comprendre un stimulus traumatisant (trigger) complètement puisque l’aire de Broca, responsable de la verbalisation, est inhibée. Les personnes traumatisées ont tendance à être submergées par des émotions diffuses, souvent sans savoir à quoi ces émotions fortes et écrasantes font référence. Ceci rend une réaction adéquate très difficile dans de telles situations. (4)

Les expériences traumatiques ne sont principalement pas enregistrées via le langage, mais via le souvenir de sensations corporelles, des odeurs et des bruits. Quand un stimulus (comme un contact physique, le froid, des odeurs d’alcool ou de l’urine, des bruits de moteur, des cris) active le souvenir d’un événement traumatique, il n’y a pas forcément un contenu de mémoire sémantique qui est rappelé. Pendant que la mémoire narrative est capable d’intégration et d’adaptation, les souvenirs traumatiques non narratifs semblent être inflexibles, activés de manière automatique et dissociés de l’expérience normale. Cette dissociation des souvenirs traumatiques explique pourquoi ceux-ci ne s’estompent pas, mais gardent leur force initiale et deviennent ce que Van der Hart et al. appellent des « parasites de l’âme ». (4)

Les informations des expériences traumatiques sont quelque part présentes dans la mémoire, mais dissociées de la mémoire narrative. Sans un traitement ultérieur visant à leur intégration dans la mémoire narrative et analytique, ces souvenirs traumatiques peuvent être activés potentiellement pendant toute la vie et se manifestent p. ex. par l'hypermnésie, des flash-back et l'hyperactivité d’un côté ou par l’amnésie, émoussement émotionnel (numbing) et comportement évitant. (4)

Les modèles physiologiques du cerveau sont capables d’expliquer pourquoi des personnes traumatisées n’ont souvent pas la possibilité de situer leurs souvenirs traumatisants dans le temps et vivent un souvenir traumatique comme si celui-ci était en train d’arriver au moment même. Les modèles expliquent également pourquoi les méthodes thérapeutiques travaillant uniquement avec le langage ne sont souvent pas efficaces pour la thérapie des traumatismes. Une psychothérapie efficace doit prendre en compte la mémoire narrative et explicite (localisée du côté gauche du cerveau) et la mémoire implicite représentant les sensations et émotions (localisée du côté droit du cerveau). Pour résumer, ce qui est uniquement représenté par la mémoire implicite doit devenir de la mémoire explicite et autobiographique. Autrement dit, il faudrait remplacer les intrusions par des souvenirs. (4)

Source: www.multiples-pages.net

1. Wikipédia - L'encycopédie libre
Dernier accès le 25. Septembre 2010 sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_c%C3%A9r%C3%A9brale

2. E. Vermetten, C. Schmahl, S. Lindner, R. J. Loewenstein, J. D. Bremner : Hippocampal and Amygdalar Volumes in Dissociative Identiy Disorder, American Journal of Psychiatry, 163 (4) 2006, p. 1-8

3. A. A. T. S. Reinders, E. R. S. Nijenhuis, A. M. J. Paans, J. Korf, A. T. M. Willemsen and J. A. den Boer: One brain, two selves, NeuroImage 20 (4) 2003, p. 2119-2125

4. Imke Deistler und Angelika Vogler: Einführung in die Dissoziative Identitätsstörung – Multiple Persönlichkeit. Junfermann Verlag Paderborn (2005)

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J'aimerais juste savoir si toutes ces études ont été reconnues et approuvées par l'O.M.S. à ce jour. 
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