Abus rituels - Trouble Dissociatif de l'Identité - Mk Ultra Site consacré à l'étude de la programmation mentale par les sectes pratiquant les abus rituels traumatiques sur les enfants
La chaîne de télévision Netflix a réalisé un long reportage, Hostage to the Devil (Otage du Diable), qui pose la question de l’existence du diable et qui raconte l’histoire de Malachi Martin, le prêtre irlandais qui a servi de modèle à celui de L’Exorciste et dont j’ai traduit deux histoires L’ami de Zio et Celui-qui-Sourit et L’Exorcisme du Père Michael Strong.
Né le 23 juillet 1921, à Ballylongford, en Irlande, Malachi Brendan Martin est rentré chez les jésuites à l’âge de dix-huit ans, à la fin de ses études supérieures. Au cours des années suivantes, il a continué à s’instruire, obtenant des diplômes en langues sémitiques et orientales. Après la Seconde Guerre mondiale, il a poursuivi ses études en Europe, s’intéressant plus particulièrement aux manuscrits en hébreu et en arabe et aux manuscrits intertestamentaires. En 1954, le jeune prêtre, qui était toujours avide de savoir, a continué ses recherches au Moyen-Orient, se penchant sur les méthodes et le contexte des écrits anciens. L’année suivante, il se trouvait en Égypte et il travaillait sur un livre, The Scribal of the Dead Sea Scrolls (Les Scribes des Parchemins de la Mer Morte), quand il a dû se confronter aux démons pour la première fois. Rachel Lysaght, scénariste et productrice de Hostage to the Devil, a expliqué :
« Un exorcisme était effectué sur un jeune homme mais l’assistant de l’un des exorcistes avait perdu connaissance au cours du rituel et comme Malachi se trouvait non loin de là et qu’il pouvait aider, il a été demandé. Il est alors venu, et ça a été le premier exorcisme auquel il a participé. »
En 1958, le Père Martin a été appelé à Rome et il est devenu le secrétaire particulier du cardinal Augustin Bea, un spécialiste de la Bible et des relations entre catholiques et juifs. Le prêtre, qui avait ses appartements au Vatican, a également accepté un poste de professeur d’araméen, de paléographie, d’hébreu et d’Écriture Sainte à l’Institut Biblique Pontifical. En 1964, Malachi Martin, qui était très traditionaliste, s’est retrouvé en contradiction avec les grandes lignes du Concile Vatican II et il a décidé de quitté l’Église. En février 1965, il a été libéré de ses vœux de pauvreté et en juin de la même année, l’Ordre des Jésuites lui a rendu sa liberté.
En 1966, il s’est installé à New York et il a occupé différents emplois, parmi lesquels chauffeur de taxi et serveur, puis il a demandé une bourse et il a écrit son premier livre. Malachi Martin pensait que certains membres de l’Église romaine étaient secrètement liés au satanisme et il prétendait en avoir la preuve. Il affirmait que deux papes avaient été impliqués dans une secte, que les Illuminatis avaient infiltré le Vatican et que des religieuses pratiquaient des rituels de magie noire. Il a publié différents ouvrages sur le sujet, donnant le résultat de ses investigations.
Depuis le Concile Vatican II, l’Église se montrait très prudente avec présumés possédés, refusant généralement d’intervenir sur les cas d’infestation démoniaque ou de pratiquer un exorcisme sans avoir effectué une longue enquête. Le Père Martin a rapidement constaté un réel besoin spirituel en Amérique, et il a alors décidé d’apporter son soutien aux personnes qui demandaient à être assistées et soutenues mais que l’Église catholique refusait d’aider.
Au cours de sa carrière d’exorciste, le Père Martin a effectué des milliers d’exorcismes mineurs et il a participé à quelques centaines de grands exorcismes. Il a travaillé avec des démonologues et des chercheurs du paranormal réputés, comme Dave Considine et John Zaffis. Il pensait que personne ne pouvait être possédé ou pris contre sa volonté, que la victime devait permettre activement la possession, et que le démon parvenait généralement à ses fins en la trompant. Il classait les possessions par niveau, la partielle, la normale ou la totale, où « … un voile est tiré de côté et vous vous rendez compte que ne vous ne connaissez pas cette personne. Les possédés ont vraiment une apparence maléfique. »
Pour réussir à libérer le possédé, l’exorciste doit être habilité par Dieu, par l’Église, s’être purifié grâce au jeûne et s’être confessé. Le rituel implique généralement l’exorciste, un prêtre assistant et des civils, qui interviennent en cas de besoin. Le Père Martin décrivait le rituel comme « une confrontation entre les volontés de l’exorciste et celle du démon. »
Dans le documentaire Hostage to the Devil, du nom de l’un des livres de Malachi Martin, des témoins d’exorcismes parleront de leur expérience, de vraies images d’exorcismes seront présentées, mais les visages des possédés seront brouillés.
« Nous avons filmé avec l’un des proches amis de Malachi Martin, un ancien agent de la CIA nommé Robert Marrow, qui est une personne incroyable à interviewer parce qu’il a d’excellents souvenirs, » a signalé Mme Lysaght. Elle a également rapporté que M. Marrow conduisait régulièrement le Père Martin en différents endroits pour effectuer des exorcismes et qu’en 1999, il l’avait amené dans le Connecticut pour exorciser une petite fille de quatre ans et demi. En arrivant devant la maison, ils sont sortis de la voiture pour saluer la famille mais dès qu’elle a vu l’exorciste, la fillette de quatre ans et demi s’est aussitôt approchée de lui, et elle lui a dit : « Tu es donc Malachi Martin et tu penses que tu peux l’aider. »
Robert Marrow a déclaré qu’il n’avait jamais rien vu d’aussi inquiétant au cours de toutes ses années de service pour le gouvernement américain. Après l’exorcisme de la fillette, le Père Martin a été victime d’une mystérieuse chute dans son appartement de Manhattan et il a succombé à une hémorragie cérébrale mais avant de mourir il s’est confié à l’un de ses amis, affirmant avoir été poussé par une force invisible.
Une nouvelle théorie, que rien ne prouve, a récemment été avancée par des conspirationnistes, qui pensent que la chute de Malachi Martin n’était pas accidentelle mais qu’elle avait été provoquée par le Vatican, qui cherchait à le faire taire.
Source : http://www.mindshadow.fr/malachi-martin-hostage-to-the-devil/