Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Abus rituels - Trouble Dissociatif de l'Identité - Mk Ultra Site consacré à l'étude de la programmation mentale par les sectes pratiquant les abus rituels traumatiques sur les enfants

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités

 

Son procès est particulier en ce que Billy a été le premier à plaider non coupable pour cause de personnalité multiple. On imagine facilement la haine qu'a suscitée cette décision au sein d'une Amérique des années 80, alors que les maladies mentales étaient encore peu connues.

" C'est trop facile ! s'indignent les uns. Vous allez relâcher un violeur simplement parce qu'il dit que ce n'est pas lui ! explosent les autres."

En effet, attisée par les médias et les politiciens qui instrumentalisent Billy, la population a du mal à croire à la version des faits du violeur Milligan. Il faut dire que cela ressemble à une histoire de fou: le violeur avéré affirme que ce n'est pas lui qui était présent avec les femmes sur le campus, mais une lesbienne en mal d'amour.

Pourtant, il faut bien prendre en compte ce que représente le syndrome de personnalité multiple pour le malade. Déjà, comme Billy lui-même le remarque, il ne présente pas plusieurs personnalités mais bien plusieurs « personnes » distinctes. Comprenez bien que quand une personne prend le contrôle du corps, elle dispose de sa propre personnalité, bien sûr, mais aussi ses propres souvenirs exclusifs. Ainsi, elle ne se rappelle que de ce qui lui est arrivé spécifiquement. Quand on sait que les personnalités peuvent changer de nombreuses fois spontanément dans la journée, on comprend que cela puisse être difficile à gérer.

" Comment suis-je arrivé là ? Qui sont ces gens qui se comportent comme si on se connaissait ? "

Cela produit des situations étranges où l'une des personnalités de Milligan drague une femme qu'il découvre chez lui en supposant que c'est la petite amie d'un des membres de la « famille ». Car Billy est conscient de son état. La plus logique de ses personnalités, Arthur, l'a déduit de ses observations et parvient peu à peu à mettre en relation l'ensemble des personnalités. Durant les périodes où l'esprit de Billy est le plus clair, les personnalités peuvent même discuter entre elles. Cela peut sembler difficile à concevoir, mais, comme l'explique Arthur qui doit faire preuve de pédagogie à l'égard des enfants de la famille, cela se passe comme si tout le monde se trouvait dans une pièce sombre avec un grand projecteur au centre, et que celui qui était sous le projecteur « prenait la conscience » pour l'extérieur.

Nous avons donc pas moins de 24 personnes différentes qui se disputent le projecteur sous le crâne de Billy Milligan. Et sa cervelle est particulièrement performante puisque, en plus de parvenir à gérer les souvenirs de tout ce beau monde, plusieurs personnalités ont des aptitudes vraiment extraordinaires. Arthur par exemple, a appris la médecine seul et sait parler plusieurs langues. Ragen a appris à utiliser toutes sortes d'armes à feu et sait contrôler sa sécrétion d'adrénaline pour se défendre efficacement. Tommy est maître dans l'art de l'évasion. Rajoutez à cela qu'un bon nombre de ses personnalités ont un talent réel dans la peinture, chacun sa spécialisation bien évidemment.

Cependant ce qui parait beau sur le papier a aussi des désavantages. Billy ne maîtrise pas forcément les changements de personnalités. Et cela est problématique quand certaines des personnalités lui attirent systématiquement des ennuis. Certaines ont des tendance criminelles ou même simplement destructrices. Par ailleurs, autant il dispose d'un bon panel de compétences utiles, autant il subit les défauts des personnalités qui prennent le contrôle. Ragen par exemple est daltonien, Christen est dyslexique, Shawn est sourd, Danny ne supporte pas la présence d'un homme, et ainsi de suite. Et ce sans compter les limites physiques des enfants. Par exemple, il ne parvient pas à accéder à un casier situé en hauteur quand un enfant est aux commandes, ou alors il est obligé d'abandonner au beau milieu de la rue son sac devenu trop lourd alors qu'il n'avait aucun problème la minute d'avant pour marcher avec en tant qu'adulte.

Enfin, pour terminer, je citerai trois passages qui m'ont marqué tirés de la biographie de Billy Milligan par Daniel Keyes. À un moment, Billy explique les avantages d'avoir plusieurs personnalités, dont des enfants :

" Cela permet d'avoir un regard nouveau sur le monde. Un regard complètement différent qui permet de voir des choses qu'un autre n'aurait pas vues. "

Billy fait notamment référence aux enfants de la famille dont le regard est le plus différent de celui des adultes. À un autre moment, durant son traitement consistant à tenter de fusionner l'ensemble de ses personnalités il déclare :

" On m'avait dit que l'union de toutes mes parties serait plus forte que la somme de mes personnalités individuelles. Mais dans mon cas ce n'est pas vrai, l'union de mes personnalités est moins forte. "

Billy se plaint ici de se sentir diminué pendant une fusion, de sentir que ses talents sont émoussés et qu'il ne dispose pas d'assez de temps pour les travailler tous. Finalement, après avoir lu le livre de Keyes avant sa publication, Billy lâche à l'auteur, les yeux pleins d'émotion :

" Tu l'as fait. Tu es vraiment parvenu à te glisser dans ma peau. "

______________________________________________

 

Voici les 10 personnalités connues des psychiatres,

des avocats, de la police et des médias à la date du procès.

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités1. William Stanley Milligan (Billy), 26 ans. C'est la personnalité originale, la personnalité de base, le "Billy non-fusionné, Billy dissocié" ou encore "Billy D." A laissé tomber ses études vers la fin du secondaire. Un mètre quatre-vingts, quatre-vingt kilos. Yeux bleus, cheveux bruns.

 

 

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités2. Arthur, 22 ans. L'Anglais. Rationnel, dépourvu d'émotions, s'exprime avec un fort accent britannique. Autodidacte dans le domaine de la physique et de la chimie, étudie des traités de médecine. Lit et écrit couramment l'arabe. Très conservateur et partisan déclaré du capitalisme, il n'en est pas moins un athée militant. A été le premier à découvrir l'existence de tous les "autres". Dans les situations qui ne présentent pas de danger, il est la personnalité dominante et décide de confier la conscience à tel ou tel membre de la "famille". Porte lunettes.

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités3. Ragen Vadascovinich, 23 ans. Le gardien de la haine. Son nom vient d'ailleurs de l'anglais "rage-again" (rage de nouveau). Yougoslave, il s'exprime avec un accent slave prononcé, lit, écrit et parle le serbo-croate. Spécialiste des armes à feu, des munitions, mais aussi du karaté. Fait montre d'une force prodigieuse, qu'il doit à la maîtrise de sa propre sécrétion d'adrénaline. Communiste et athée. Il est le protecteur de la famille, comme des femmes et des enfants en général. C'est lui qui prend la conscience en charge dans les situations périlleuses. A connu des criminels et des drogués, reconnaît s'être rendu coupable de divers crimes et violences. Il pèse quatre-vingt-cinq kilos, ses bras sont énormes. Noir de poil, il porte une longue moustache tombante. Il ne distingue pas les couleurs et dessine donc en noir et blanc.

 

4. Allen, 18 ans. C'est le combinard, l'escroc. Débrouillard et habile manipulateur, il est le plus souvent chargé des relations avec les étrangers. Agnostique, il est partisan de "profiter au maximum de son passage sur terre". Joue de la batterie et peint des portraits. Il est le seul fumeur de toute la "famille". Très intime de la mère de Billy. Même taille que Billy mais poids moindre. Porte une raie à droite, seul droitier de la famille.

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités

5. Tommy, 16 ans. As de l'évasion. Généralement confondu avec Allen, mais agressif et antisocial. Joue du saxophone, spécialiste de l' électronique, peintre paysagiste. Cheveu châtain clair, yeux ambrés.

 

6. Danny, 14 ans. Le craintif. A peur des autres en général et des hommes en particulier. A été un jour contraint de creuser sa propre tombe avant d'y être enterré vivant. En conséquence, ne peint que des natures mortes. Cheveux blonds retombant jusqu'aux épaules, petit et mince.

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités7. David, 8 ans. Le gardien de la douleur, celui qui sent pour les autres. Prend sur lui les blessures et la douleur de toutes les autres personnalités. Hypersensible, très fin, mais incapable de fixer longtemps son attention. Confus et perturbé la plupart du temps. Cheveux brun-roux, yeux bleus, menu et frêle.

 

 

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités8. Christine, 3 ans. La petite du coin, ainsi surnommée parce qu'à l'école elle était constamment envoyée au piquet - au coin comme disent les enfants. C'est une intelligente petite anglaise qui sait lire et écrire mais est atteinte de dyslexie. Elle aime dessiner et colorier des fleurs et des papillons. Cheveux blonds tombant jusqu'aux épaules, yeux bleus.

 

 

9. Christopher, 13 ans. Frère de Christine. Accent britannique très marqué. Obéissant mais perturbé. Joue de l'harmonica. Chevelure brun-blond semblable à celle de Christine mais plus courte.

 

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités10. Adalana, 19 ans. La lesbienne. Timide, solitaire et introvertie. Ecrit des poèmes. Fait de la cuisine et le ménage pour les autres. Longs cheveux noirs et raides, et atteinte de nystagmus, on dit qu'elle a "les yeux qui dansent".

 

 

 

 

____________________________________________

 

Les livres traitant le cas Milligan:

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités

  ➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités Le premier "tome" de la saga s’attardait longuement sur la vie du personnage et la naissance de chacune de ses personnalités, les sombres causes de leur apparition, et tout ce qui fut antérieur à l’arrestation de Milligan. Daniel Keyes, chercheur en psychologie qui pour toute carrière littéraire s’était contenté d’un chef-d’œuvre du roman de SF, Des Fleurs pour Algernon [1966], était parvenu à rendre le récit à la fois clinique et extrêmement empathique, faisant alterner la chronique judiciaire, la prise de notes psychanalytique et la biographie romancée tout en évitant le pathos total d’un Veronika veut mourir [Paolo Coelho, 1998] par exemple.

L’édition Interstices de The Milligan Wars annonce un copyright de l’auteur en 2009, mais la préface est datée d’octobre 1993, qui est la date de fin de manuscrit que nous retiendrons. Cela signfie tout simplement que Daniel KEYES a consacré seize ans de sa vie, à partir de 1977, à collecter des informations, enquêter, s’entretenir avec le "Professeur" [la personnalité fusionnée] et toutes les personnes qui ont eu affaire à lui, pour écrire et publier les deux livres sur Billy Milligan. La faiblesse de ses textes découle peut-être directement de cet investissement sans bornes : à trop se rapprocher de son sujet, à entretenir une franche amitié avec lui [il fut témoin à son mariage], il oublie graduellement la distance formelle qui rendrait plus puissante encore sa démonstration. Paradoxalement, l’empathie manifestée à l’égard de son "personnage" rend ce dernier plus fascinant encore.

La période couverte par ce volume démarre en 1979, date de l’internement de Billy Milligan à l’hôpital d’Etat de Lima, où les conditions d’incarcération furent véritablement infernales. De larges extraits du journal de Mary, sa "fiancée" de l’époque, renforcent l’objectivité du récit, le faisant à la fois plus narratif et plus documentaire. Il reste à Lima jusqu’en 1983 avant de revenir à Athens, dans l’hôpital psychiatrique ouvert qui l’a fait progresser dans sa thérapie jusqu’à fusionner ses personnalités. Mais son état, diminué par des années d’innombrables accusations, d’internements sans fondements, attaques personnelles, passages à tabac et menaces de morts, reste très précaire, et sa stabilité mentale loin d’être avérée. Objet de manipulation, instrument des ambitions politiques en Ohio et en Virginie, qu’il s’agisse de sénateurs, magistrats, directeurs d’hôpitaux ou de prisons, rien ne concourt à favoriser sa guérison.

C’est que le cas Milligan offre aux sous-fifres de toutes administration une couverture médiatique sans précédent, et donc une exposition qui leur permet de satisfaire leurs ambitions personnelles. De la part des divers "personnels soignants", on note parfois un sadisme total. Moins attaché à décrire les processus psychologique du sujet, ce volume est surtout une charge agressive contre le système carcéral américain, l’opportunisme et la corruption qui règnent au sein de sa direction, et son inadéquation à traîter des cas sensibles. Partout, la brutalité et l’instrumentalisation semblent de mise.

« Aux yeux des représentants de l’autorité [Milligan] est devenu un symbole - le symbole d’un invidivu qui remporte des victoires contre le système [...] Milligan représente une proie facile pour les politiciens, une proie facile pour la presse. [...] Ça leur rapporte des votes. Ca fait vendre des journaux. »

Le récit s’achève en 1993, avec un Billy Milligan partiellement guéri, mais après quelles épreuves ! Luttes de pouvoir, grève de la faim, cavale, arrestations arbitraires, occupèrent son existence à partir de 1986. Si son corps fut souvent emprisonné, son esprit resta fugueur , insaisissable, d’une débordante activité... ce qui l’a poussé, syndrome ou pas, à faire une certaine quantité de conneries. La question centrale de ce second texte sur Milligan est sans doute celle de la gestion de la folie : l’Etat, par l’intermédiaire de ses hôpitaux et environnements carcéraux, veut la compresser cliniquement par l’utilisation de médicaments abrutissant, dont le but est de "zombifier" les patients. Ne vaut-il pas mieux laisser la folie s’exprimer [en atteste le talent pictural de notre homme] ? Mais comment alors gérer la dangerosité potentielle qu’elle peut manifester ? La seule réponse connue à ce jour semble être celle de la punition et du châtiment.

➤ Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalitésLa France n’est que le troisième pays à accueillir une publication de The Milligan Wars, après le Japon et Taiwan. Le livre n’est toujours pas publié aux USA, dans l’attente de la parution d’un film sur le même sujet. William Stanley Milligan, aujourd’hui âgé de 54 ans, est d’ailleurs producteur de films. Il dit toujours souffrir du syndrome de personnalités multiples.
Ce deuxième volet de la chronique de sa vie jusqu’en 1993 (Les Mille et une guerres de Billy Milligan) est l’occasion de poursuivre la découverte d’un singulier personnage, et de ses innombrables combats contre le système.

 

Une production cinématographique de James Cameron devait voir le jour, le projet semble avoir été abandonné:

http://www.jamescamerononline.com/CrowdedRoom.htm

 

 

 ➤ Article en PDF


SOURCES:

https://www.youtube.com/watch?v=gAPPzmRb4r0

http://lang-8.com/680698/journals/54643810117284918452838064599882427870

http://omnilogie.fr/O/Billy_Milligan

http://havresgris.outness.net/Milligan.html

http://www.cafardcosmique.com/Les-mille-et-une-guerres-de-Billy

  

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Bonjour, je suis agée de seulement 13 ans et je suis fascinée par le TDI qui pour moi est pas une maladie mais plutot une facon d'être. J'aimerais avoir plus d'information a propos de Billy. Merci en avance <br />  
Répondre
M
Cherche traducteur japonais-français : (docu sur Billy Milligan)<br /> 多重人格(1/2) <br />  多重人格(2/2)
Répondre