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Abus rituels - Trouble Dissociatif de l'Identité - Mk Ultra Site consacré à l'étude de la programmation mentale par les sectes pratiquant les abus rituels traumatiques sur les enfants

➤ Anneke Lucas : survivante du Réseau pédocriminel Belge - Témoignage VOSTFR (12/2016)

Vers mon sixième anniversaire, en 1969, j'ai été emmenée pour la première fois dans une orgie, cela se passait dans un château. J'ai été utilisée pour un spectacle de S.M., j'étais enchaînée avec un collier de chien en fer et on me faisait manger des excréments humains. J'ai ensuite été laissée là, comme un objet brisé, je me sentais tellement humiliée. Je devais faire quelque chose pour sauver mon âme, où bien - j'en étais certaine - je me serais flétrie pour finir par mourir.

Je me suis levée et je me suis mise à regarder cette foule bizarre d'aristocrates habillés comme des hippies, se balançant sur de la musique en ayant différents niveaux d'interactions sexuelles, occupés à se fournir les petites pilules et les joints pré-roulés proposés sur des plateaux d'argent par de sobres serveurs. Je tremblais de peur, mais mon corps se redressait et se calmait ; et j'entendais ma voix comme si elle n'était pas la mienne, réprimandant les adultes, leur disant que c'était mauvais, que j'allais parler d'eux et qu'ils iraient tous en prison...

La musique spatiale fusait dans l'air et la plupart des gens étaient trop perchés pour me remarquer. Un homme vêtu d'un costume d'affaire a attiré mon attention. Il avait l'air effrayé mais il a soutenu mon regard pendant un bref instant et a semblé avoir de la considération pour moi. Puis il est parti, je ne l'ai plus jamais revu dans le réseau, mais des années plus tard je l'ai apperçu à la télévision, il est devenu un éminent politicien belge.

J'ai été amenée dans une cave. J'étais certaine que j'allais y être tuée, mais on m'a montré le corps frais d'une jeune victime. Je devais garder le silence.

Pendant la semaine j'allais à l'école. J'étais une fille timide avec peu d'amis. Je me souviens une fois, en deuxième année, avoir pris conscience du changement énergétique dans la salle et réalisé que tous les yeux étaient braqués sur moi. Le professeur m'avait appelé et j'étais trop "space out" (dans la lune) pour l'entendre. Il me demandait si j'avais la réponse à sa question et je me suis assise dans un silence embarrassant pendant que toute la classe riait.

J'étais non existante à l'école, mais aussi à la maison, personne ne se souciait de moi. Je recevait plus d'attention par le réseau. Cela était bon de se sentir considéré comme le parfait objet, beau et sensuel, par des hommes puissants. C'était le seul point positif de ma vie, et je m'y raccrochais comme à mon seul radeau pour éviter de me noyer dans une mer de honte et de dégoût.

Après 4 années de survie dans le réseau, à l'âge de 10 ans, un nouvel invité a amené son fils de 20 ans, grand, fringant blond aux yeux bleus. Il s'avança vers moi, j'ai souri et il m'a appelé "petite putain". Pour la première fois depuis quatre ans, la première fois que j'avais été amenée à une orgie, j'ai de nouveau exprimé mes vrais sentiments. J'étais furieuse ! "Tu crois que j'aime ça ?!"... Cette interaction a été le début de l'année la plus intense de ma vie, durant laquelle je me sentirais plus que jamais aimée, regardée et comprise, et plus que jamais abusée par ce même jeune homme. Un an plus tard, je n'étais plus d'aucune utilité au réseau et devais être tuée. Quand ma torture commença, ce jeune homme resta debout en riant. C'était la troisième fois que mon corps fut rempli par une force surnaturelle. La féroce fierté a redressé mon corps. Une cigarette allumée a été éteinte sur mon avant-bras. Mon corps énergétique s'accrocha au sien par pure défiance. La pensée "Je n'ai pas besoin de toi !" était devenue moi, et tout ce que je voyais était l'énergie derrière l'océan trouble du bleu de ses yeux, et l'amour malgré toute la douleur qu'il m'avait infligé.

On m'a mené dans une petite pièce et on m'a attaché sur un bloc de boucher. L'homme qui me torturait était l'un des accusés de la célèbre affaire Dutroux, qui lorsqu'elle a éclaté dans les journaux en 1996, a failli faire sauter le réseau pédophile Belge. Mais 8 ans plus tard, seul Marc Dutroux a été condamné à perpétuité. J'aurais dû mourir ce soir de 1974, sur ce bloc de boucher ; mais ma vie a été sauvée à la dernière minute.

Alors que j'étais torturée, le jeune homme avait négocié avec le politicien responsable du réseau. Ils ont fait une affaire : il travaillerait pour lui, étendrait ses services en échange de ma vie. Cette bonne action a fini par lui coûter sa propre vie. Dans ce milieu, toute faille d'humanité est une faiblesse mortelle.

Ma vie a donc été épargnée et on m'a dit de rester silencieuse pour toujours. Il m'a fallu 40 ans avant que je puisse parler.

En 1988, alors que j'avais 25 ans, je me promenais dans le centre-ville de Los Angeles, près de Skid Row. C'est alors que j'ai eu un relent de fèces humaines dans les narines : j'étais submergée par le souvenir de l'humiliation extrême dont j'ai souffert étant enfant. Ma pensée immédiate a été "Si c'est vrai, je vais me tuer."

Je m'identifiais trop à l'expérience et la honte était trop accablante. Je n'était pas encore prête et j'ai repoussé cette mémoire dans mon subconscient. Il m'a fallu plusieurs années de plus, beaucoup d'heures de thérapie, pour pouvoir partager cette mémoire avec une personne sûre.

Je partage ici publiquement cette expérience pour la première fois, ayant finalement atteint un stade de ma guérison où j'ai accès une fois de plus à la force qui est passée à travers moi lors des moments de clarté dans le réseau. Je crois aussi que le monde est plus que jamais prêt à affronter ses ténèbres. Nous devons le faire si nous voulons survivre en tant qu'espèce.

Tous les survivants d'inceste, d'abus sexuels, de trafic sexuel, ont ma force. Bien que je souffre d'un ESPT (stress post-traumatique) et qu'il m'arrive de souffrir de nausées à chaque fois que j'entends un certain type de musique planante, je suis devenue suffisamment consciente des déclencheurs afin qu'ils ne contrôlent plus ma vie quotidienne. Il faut tellement d'énergie pour survivre, non seulement à la violence physique, mais aussi pour endurer les conséquences psychologiques des abus - pour porter cette honte.

Juste survivre à sa vie quotidienne tout en essayant de guérir des abus sexuels de l'enfance demande mille fois plus de force que pour quelqu'un qui n'a qu'à poursuivre une carrière réussie. Et la société valorise la personne de carrière au détriment du survivant.

Les adeptes du pouvoir, les leaders mondiaux et les politiciens corrompus qui abusent des enfant sont eux-mêmes comme des enfants qui n'ont jamais grandi, poussés au pouvoir pour éviter de ressentir l'humiliation de la maltraitance, cherchant inconsciemment à se venger d'une blessure en recyclant l'abus. Ils n'ont pas le courage de guérir.

Ceux d'entre-nous qui ont subi des abus sexuels, l'inceste ou le trafic sexuel, nous avons besoin d'apprendre à exploiter notre force de survie en notre propre nom. Ceci afin que nous puissions guérir notre égo endommagé et canaliser cette force pour ouvrir la voie vers un avenir où les anciennes victimes vaincront par l'amour, la compréhension et la compassion pour tous.

 

➤ Anneke Lucas : survivante du Réseau pédocriminel Belge - Témoignage VOSTFRAnneke Lucas

 

 

 

 

 

 

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G
Merci Alexandre
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L
J'ai trouvé ce témoignage très fort car il parle du guide intérieur, de ce qui est au delà de notre identité et identification, de cette force et de cette présence.
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B
Quelque chose ne fonctionne pas dans ce témoignage, bien qu'il soit possible, voir peu surprenant, qu'il puisse y avoir une réalité en ce qui concerne un ou des réseaux pédophiles au plus haut niveau en Belgique et ailleurs.<br /> La question serait plutôt "comment ça marche"? Qui s'occupe de quoi, combien sont-ils, comment cela se fait-il, s'ils sont beaucoup, qu'il n'y en ait pas un seul qui se repente, qui dénonce, qui donne des noms, des lieux, des dates et des faits?<br /> Comment est-ce possible qu'avec tous les témoignages que l'on peut trouver sur internet, personne ne se trouve sous les projecteurs à l'exception d'un Harvey Weinstein qui lui, jusqu'à preuve du contraire, n'a fait que de profiter de sa position pour satisfaire ses pulsions avec des adultes?<br /> La pédophilie existe depuis la nuit des temps, ce n'est rien de nouveau et rien n'a changé. Ce qui est nouveau est que les médias en font leur beurre en créant un effet "publicité" : plus il y a de "victimes", plus ça se vend a des masses "voyeuses"...<br /> ...Voyez la pub sur cette page, sans la consommation de cet article, personne ne la verrait...<br /> Et ce qui étonne le plus est le temps qui passe sans que rien ne se passe. Cela fait depuis le début des années 90, environ 30 ans, qu'il y a de plus en plus "d'affaires" qui intéressent "de plus en plus" le public et on voudrait me faire croire que des gens "de haut niveaux" prennent, rien que pour satisfaire leurs entre-jambes, le risque de ruiner leurs vies avec celles de leurs proches en se faisant prendre?<br /> De tous les réseaux qui ont étés arrêtés, il n'y a jamais eu personne ne plus important que le clergé. Les autres sont des paumés complètement abrutis par toute la publicité faite autour de ce sujet.<br /> Non, le monde n'est pas prêt à affronter ses "ténèbres", trop occupé à suivre ses matchs de foot, taper ses sms sur ses portables derniers cris ou autres bêtises que Jules César avait très bien compris "donnez-leur du pain et des jeux et vous aurez la paix" (en s'exprimant à ses ministres).<br /> Il n'y a pas que quelque chose qui ne fonctionne pas dans ce témoignage, mais aussi les actions concrètes de celles et ceux qui ont été et qui sont concernés...
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D
Merci de dire que nous sommes des survivants, parce que c'est vrai, c'est un combat de tous les jours, et que les personnes autour de nous ne comprennent pas.  Ils n'essayent même pas de se mettre à notre place ou faire preuve d'empathie.  Ma psy m'a dit que j'étais une warrior et nous le sommes tous et toutes!  Je suis jalouse aussi de ces personnes qui réussissent dans leurs vies et qui ont des vies de bisounours.  Que faire pour être enfin bien et avoir une vie normale?<br />  <br />  
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P
Cette Anneke mérite Honneur et Publicité pour son Combat !<br /> Dieudo a prêté son Théatre aux enfants Roche ,"Fils de Juge " était leur Témoignage<br /> La "Justice" continue de se venger... Où sont-ils ?
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