Le Dr Lopez présentera la semaine prochaine une série de 6 propositions devant l'Assemblée Nationale, concernant les violences sexistes et sexuelles. Se dernière proposition, qui relève plus d'une mise en garde, nous révèle qu'il craint une "épidémie de faux souvenirs", reprenant le terme exact chanté en choeur par les médias US dans les années 80 et 90 afin de décrédibiliser systématiquement les témoignages de victimes, notamment d'abus rituels. Le Dr Lopez affirme que l'amnésie dissociative est possible "mais probablement rare" ; maintenant ainsi le flou quand à la reconnaissance de ce trouble psycho-traumatique pourtant bel et bien scientifiquement reconnu et loin d'être rare, mais le Dr Lopez se base sur une "probabilité" ; oubliant dans sa liste de propositions l'IRM cérébral. Ignore-t-il également que la théorie des faux souvenirs est à l'origine une création vicieuse visant à plomber et à évacuer aux oubliettes les témoignages dérangeants ? Quand à employer le terme "épidémie" (sic), rappelant les heures les plus sombres de la "satanic panic" aux USA, tout en critiquant indirectement le travail qui est fait depuis maintenant des années par des professionnels pour exposer le fonctionnement scientifique de l'amnésie traumatique, laisse perplexe quand aux motivations profondes de ce psychiatre ; qui va aller servir la soupe devant une assemblée du gouverne-ment déjà acquise à la salvatrice théorie des faux souvenirs. Gérard Lopez, un paratonnerre de plus ? Comme bon nombre d'associations de ""protection de l'enfance"" brassant du vent (et beaucoup d'argent) depuis des lustres, sans jamais diffuser quoi que ce soit concernant les réseaux et le pédo-satanisme....

Gérard Lopez nous fait ici un vulgaire réchauffé de l'épidémie des faux souvenirs, cela annonce peut-être un chamboulement du statu quo dans un avenir proche... On attend en effet une nouvelle fenêtre d'ouverture comme il y en a eu une dans les années 80-90, mais la prochaine sera-t-elle aussi facilement refermable ? La boîte de Pandore est prête à exploser !

 MÀJ : Le Dr Lopez a retiré de ses propositions le sixième point ayant fait bondir les victimes/survivants, il souhaiterait la "reformuler" pour une meilleure compréhension (?!)

VI. PREVENIR LES RISQUES D’UNE EPIDEMIE DE FAUX SOUVENIRS

Actuellement, les professionnels de santé se trouvent confrontés à des sujets souffrants qui pensent ou se rappellent plus ou moins subitement avoir été violés dans l’enfance. L’amnésie dissociative est certes possible, mais probablement rare. Il ne faut pas la confondre avec la répression de souvenirs intolérables et les difficultés à les dévoiler, surtout lorsqu’il s’agit de viols par inceste. Une campagne médiatique, notamment sur les réseaux sociaux exerce une force suggestive importante sur ces sujets qui nécessitent des soins et dont la sincérité ne saurait être mise en cause, mais qui nécessitent une confirmation par des éléments matériels (témoignages, rares aveux de l’agresseur présumé, expertises).

Certain-e-s réclament même de légiférer sur « La mémoire traumatique » confondant une prise de position idéologique avec la réalité scientifique.

http://www.thyma.fr/audition-de-linstitut-de-victimologie-a-la-commission-des-lois-de-lassemblee-nationale-le-10-avril-2018-sur-les-violences-sexistes-et-sexuelles/

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